Santé et voyage
Cercamon, bateau-infirmerie
Mis à jour en juillet 2009 – révisé en mars 2012
Les conseils ci-dessous sont basés sur notre expérience professionnelle d’infirmiers et sur des situations concrètes vécues en voyage, mais également enrichis de connaissances empruntées à des guides ou sites appropriés.
Cette rubrique parle de la prévention de la maladie et des accidents, des préparatifs d’un voyage à l’étranger, des soins à prodiguer face aux affections les plus communes et les plus urgentes. Les manœuvres d’urgence ne sont à réaliser que dans l’impossibilité de rallier un hôpital à temps. D’autres ouvrages ou sites plus détaillés vous offriront des compléments d’informations, et surtout, une consultation médicale en cas de problème sera toujours nécessaire.
Nous déclinons toute responsabilité quant aux informations publiées dans cet article ; en cas de moindre problème de santé, la priorité est avant tout de consulter un médecin !
Dans cet article, nous traitons des chapitres suivants :
· AVANT LE DÉPART
· VACCINS
· RISQUES LIES AU SOLEIL (Mélanome, coup de chaleur)
· MALADIES TROPICALES (Fièvre, infection urinaire, prévention des piqûres de moustiques, paludisme, dengue, brûlure de mancenillier, morsure d’animal et piqûre de guêpe)
· MALADIES DIVERSES (ORL ; problèmes intestinaux, abdominaux et urinaires dont l’appendicite ; problèmes chez les hommes, les femmes, l’enfant ; problèmes dans la bouche ; affections des yeux ; parasites, leptospirose ; infections et maladies de la peau; méningites; aspect psychologique)
· PROBLÈMES DE MOTRICITÉ (Fractures, luxations et entorses, névralgies, douleurs musculaires et articulaires)
· PLAIES (Règles de désinfection d’une plaie, tétanos, complications d’une plaie, abcès, suturer une plaie)
. QUELQUES GESTES TECHNIQUES (Injection sous-cutanée et intramusculaire)
· URGENCES (Perte de connaissance, comment prendre des pulsations, hémorragies externes et internes, brûlures, traumatisme crânien, avaler de travers, trachéotomie, massage cardiaque, œdème de Quincke et choc anaphylactique, infarctus du myocarde, palpitations cardiaques, malaise vagal, noyade, hypothermie, malaise dû à une hyperglycémie ou hypoglycémie, crise d’asthme, de spasmophilie, de tétanie, et d’épilepsie)
· INTOXICATIONS (aux substances dangereuses, au gaz, alimentaires, et risques liés à l’ingestion de poisson)
· PROBLÈMES SPÉCIFIQUES AU MILIEU MARIN (Mal de mer, poissons venimeux et flore vénéneuse, méduses, poisson-pierre, requins, autres poissons dangereux des eaux chaudes et froides)
· PLONGÉE (Plongée en apnée, manœuvre de Valsalva, otite externe, plongée en bouteille)
· EN HAUTE MONTAGNE
· PHARMACIE DE VOYAGE
· OUVRAGES ET SITES DE RÉFÉRENCE
Les situations d’urgence sont écrites en rouge et en gras.
Les mots suivis d’une astérisque* renvoient à des sites sur internet en cliquant dessus.
Si une situation exige l’injection d’un médicament, la pratique est expliquée dans le chapitre QUELQUES GESTES TECHNIQUES.
Tous les types de traitements nommés sont repris dans le chapitre PHARMACIE DE VOYAGE à la fin de la rubrique.
———————————————————————————————————————
AVANT LE DEPART
Visite chez un médecin : conseillée, surtout chez ceux présentant un risque particulier (séropositifs, affections respiratoires, épilepsie, traitements de longue durée, etc.).
Visite chez un dentiste : plus que recommandée. Les caries peuvent engendrer infection et douleur en plongée, ou évoluer en abcès.
De nos jours, inutile de se faire opérer en prévention de l’appendicite avant le départ. Si l’on a toujours son appendice, prévoir un traitement antibiotique adéquat selon conseil médical pour partir l’esprit tranquille lors d’une longue traversée.
———————————————————————————————————————-
VACCINS
Prévoir les vaccinations en tous cas 2 mois avant le départ.
Pays aux conditions hygiéniques insuffisantes
(3 vaccins indispensables) :
. Vaccin contre le tétanos : après le 1er vaccin, rappel tous les 10 ans (si les10 ans de rappel sont dépassés, recommencer la vaccination à zéro).
Qu’est-ce que le tétanos ? Cette bactérie, lorsqu’elle pénètre dans l’organisme, est responsable d’une paralysie graduelle, y compris des muscles respiratoires. Les traitement contre la maladie sont peu efficaces généralement. S’attrape par blessure ou éraflure, contamination par la terre ou un objet rouillé.
. Vaccin contre la diphtérie : une injection, puis un rappel tous les 10 ans.Actuellement, la maladie se rencontre en Roumanie, Ukraine, Russie, et Maghreb.
Qu’est-ce que la diphtérie ? La bactérie provoque une angine gravissime, dont le gonflement peut engendrer l’asphyxie de la personne atteinte. Contamination par l’eau et les aliments souillés.
. Vaccin contre l’hépatite A : rappel unique 6 à 12 mois après la 1ère injection(sauf pour ceux qui ont déjà contracté la maladie, et qui sont donc immunisés). Rappel au bout de 10 à 25 ans. Précautions chez la femme enceinte. Autorisé dès 1 an chez l’enfant.
Qu’est-ce que l’hépatite A ? Se transmet dans des pays aux conditions d’hygiène insuffisantes, lors de surpopulation, et par voie fécale-orale. C’est-à-dire par contact direct avec des selles infectées, ou par contamination des aliments, de l’eau de boisson, des glaçons, de la peau des fruits et légumes, et des fruits de mer provenant d’eaux insalubres, surtout s’ils sont crus. 1erssymptômes souvent semblables à ceux de la grippe avec urines foncées, fatigue, diarrhée puis jaunisse (atteinte du foie).
Et aussi :
. Vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole si ces maladies n’ont pas été contractées pendant l’enfance. Vaccin de la rougeole conseillé aux personnes nées après 1957, et exigé pour celles qui se rendent aux USA (à moins d’avoir déjà contracté la maladie). Contre-indication au vaccin : sclérose en plaques dans la famille.
Risques de la rubéole : malformation du bébé in utero chez la femme enceinte atteinte. Risque des oreillons : stérilité.
. Vaccin contre l’hépatite B : 1er vaccin, puis 2 rappels à faire : 1 mois puis 6mois après la 1ère injection. Si l’on est déjà vacciné, faire un rappel (après 5ans) en fonction du taux d’anticorps (se vérifie par une prise de sang).
Qu’est-ce que l’hépatite B? Provoque une atteinte du foie très grave, accompagné de jaunisse, et risque de chroniciser la maladie et d’évoluer vers une cirrhose et/ou un cancer du foie. Se transmet par le sang (tatouages, acupuncture, rapports sexuels sans précautions, transfusions sanguines contaminées) et les selles.
Pour l’Afrique, et le sous-continent indien
. Vaccin contre la poliomyélite : un 1er vaccin, puis 1 rappel tous les 10 ans.
Qu’est-ce que la poliomyélite ? Provoque des paralysies et des séquelles d’infirmités importantes. Contamination avec une personne infectée, ou de l’eau et de la nourriture souillée.
Pour des périples sac au dos dans les régions tropicales (surtout en Inde et Afrique du Nord, en zone rurale, et lors de consommation d’aliments traditionnels):
. Vaccin contre le typhus : 2 types de vaccins existent (chez l’enfant : pas avant 2 ans):- Vaccin oral (en 3 doses : Typhoïde TY21A) qui protège pendant 1 an. A ne pas faire en même temps qu’un traitement préventif contre le paludisme, mais de préférence avant. Il existe certaines autres contre-indications concernant le vaccin oral. Demandez conseil à votre médecin.- Vaccin injectable (une dose : Typhoïde IV antigène) qui protège pendant 3ans (à faire au moins 10 jours avant le départ, et valable dès l’âge de 2 ans)
Qu’est-ce que le typhus? Transmis par les salmonelles se trouvant dans l’eau et les aliments souillés. Les manifestations d’une atteinte: maux de tête, difficulté à dormir, nausées, langue pâteuse, gargouillis intestinaux et fièvre sans accélération des pulsations (restent inférieures à 80).
Pour des destinations en Amérique du sud (concerne de nombreux pays) et en Afrique Tropicale :
. Vaccin contre la fièvre jaune recommandé ou obligatoire. Une injection, puis un rappel après 10 ans. Ne se fait que dans les centres agréés, où l’on vous délivrera un certificat de vaccination international, qui pourra vous être demandé par les autorités. Vaccin contre-indiqué en-dessous de l’âge de 6 mois, pour les allergiques à l’œuf, et chez les immunodéprimés.
Qu’est-ce que la fièvre jaune ? Se rencontre en Afrique entre le 15°N et le 15°S, et en Amérique du sud, entre Panama et le 15°S. Vecteur : piqûre de moustique infecté. Symptômes: fièvre importante et soudaine, frissons, céphalées et douleurs musculaires, nausées et vomissements pendant 3 à 4 jours. Puis risque d’évolution plus grave avec douleurs abdominales, gonflement du foie, jaunisse, insuffisance rénale et hémorragies de la peau, des muqueuses et du tractus gastro-intestinal. Mortalité évaluée de 20 à plus de 50 %.
La rage
Maladie relativement répandue dans les pays tropicaux et subtropicaux. Recommandé si vous voyagez hors des sentiers battus. Vaccin : 3 doses pendant 1 mois, puis rappel au plus tôt après 1 an, puis aux 3 ans. Vaccin non compatible avec le traitement antipaludéen à la chloroquine. Chez l’enfant : dès 1 an. Attitude en cas de morsure d’animal suspect (singe, chien, chauve-souris) :
- Rincer la plaie à l’eau et au savon, puis la désinfecter.
- Si l’on a été vacciné, passer le plus vite possible dans un centre médical pour se faire administrer 2 doses de vaccin (un vaccin actif à se faire administrer le jour même, puis 3 jours après). Puis faire un contrôle sérologique 2 semaines après.
- Si l’on n’est pas vacciné, consulter également le plus rapidement possible, pour recevoir un vaccin passif aux immunoglobulines, difficilement disponible (5 injections échelonnées en 14 jours). Contre-indications au vaccin : grossesse, allergie à la néomycine, ne pas prendre de traitement antipaludéen de chloroquine pendant la vaccination. Si le pays dans lequel on se trouve ne possède pas les injections nécessaires, contacter son ambassade ou son assurance rapatriement si on en a une, pour qu’ils délivrent au plus vite le traitement nécessaire.
Qu’est-ce que la rage ? Une maladie transmise par salive d’animaux infectés, lors de plaies par morsure ou griffure essentiellement (plus rarement par léchage d’une plaie). Après avoir lavé la plaie due à une morsure, la désinfecter ; ne pas chercher à suturer la plaie. S’il n’y a pas de risque de rage : rappel du tétanos si besoin, antibiotiques de type pénicilline pendant 8 jours. La maladie peut se déclarer dans les 6 à 180 jours après le contact. Symptômes : démangeaisons ou brûlures vers la plaie, maux de tête, fièvre, dépression, nervosité. Après quelques jours : état anxieux, confusion, forte irritabilité, sensibilité grandissante à la lumière et aux bruits, spasmes des muscles respiratoires et laryngés. Puis hallucinations, délire, détresse respiratoire et décès.
Les méningites : Pour le Sahel, les Indes, le Népal, le Brésil, à certaines périodes de l’année
Vaccin contre la méningite A ou C : 1 vaccin qui protège pendant 2 ans. Se renseigner chez un médecin pour les autres types de méningites.
Qu’est-ce que la méningite ? Plusieurs types de virus ou de bactéries peuvent être la cause de l’inflammation des méninges enveloppant le cerveau et la moelle épinière. Les bactéries des méningocoques sont les plus graves, avec un risque souvent mortel. Mode de transmission : la salive.
Asie orientale et du sud-est :
Vaccin contre l’encéphalite japonaise : 3 vaccins à faire en 1 mois, et rappel au bout d’un an. Protection pendant 3-4 ans. Vaccin contre-indiqué chez l’enfant de moins de 2 ans. Précautions chez la femme enceinte.
Qu’est-ce que l’encéphalite japonaise ? Se rencontre en Asie, Inde, Sri Lanka, Asie du sud-est et Japon, Philippines, Indonésie, Micronésie, Papouasie Nouvelle Guinée, et bientôt en Australie. Vaccin recommandé si séjour de plus d’un mois en zone rurale de juin à septembre. C’est une maladie des nerfs et des méninges qui peut être mortelle, transmise par les moustiques. Les porcs sont les réservoirs de la maladie, transmise par les moustiques, à redouter en campagne, vers les rizières surtout.
Tuberculose : Évaluer le risque en en parlant à un médecin, selon la destination du voyage, la durée, le type d’expédition, et éventuellement faire un test de Mantoux avant et après le départ.
Vaccins qui ne sont plus nécessaires ou dont l’utilité est à rediscuter:
- Variole : Éradication mondiale, pas de vaccination nécessaire.
- Choléra : utilité de la vaccination à réévaluer, car vaccin de faible efficacité. Possibilité d’éviter la maladie en observant une hygiène scrupuleuse dans les zones endémiques (régions d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du sud, et en Moyen Orient).
- Rubéole : vérifier l’immunité avant un désir de grossesse.
—————————————————————————————————————–
RISQUES LIES AU SOLEIL
(Prévention, mélanome, coup de chaleur)
Prévention : Sous les tropiques, le soleil est réellement agressif, et il est important de se protéger : crèmes solaires avec un facteur de protection suffisant (minimum15 à 20,préférer un écran total), vêtements et chapeau, éviter de rester exposé entre 11 et 15h, lunettes de soleil avec bon filtre UV. Risques : coups de soleil, coups de chaleur, vieillissement prématuré de la peau, allergies solaires, cancer cutané, diverses affections des yeux pouvant évoluer vers la cécité, boutons de fièvre : herpès labial (traitement : pommade à base d’aciclovir).
Prudence accrue au bord de l’eau et sur l’eau car la réverbération accroît le rayonnement UV, et en montagne où le rayonnement UV est plus intense. Photographier régulièrement les grains de beauté suspects pour suivre leur évolution. Consulter un dermatologue en cas de doute et de temps à autre pour un examen général. Manifestations du mélanome* :
Le coup de chaleur :
Prévention :Veiller à bien s’hydrater : 2l/j. à 20°, 3l/j. à 30°, 4l/j. à 40°. Les bébés sont très sensibles à la déshydratation. Protection de la tête, éviter les efforts importants au soleil et l’exposition aux heures les plus chaudes. Se baigner dans la mer. Le coup de chaleur* est plus fréquent en climat chaud et humide, il survient après une trop longue exposition au soleil et lors d’une hydratation insuffisante en eau minérale.
Symptômes : 1ers signes : transpiration, rougeur de la peau, soif impérieuse, langue sèche, pli cutané qui persiste quand on pince la peau au lieu de s’effacer. Puis : malaise avec vertige, céphalées, battements cardiaques accélérés, fatigue ou anxiété. A ce moment, stopper son effort, se mettre à l’ombre, boire abondamment des boissons fraîches, donner des médicaments contre la fièvre (aspirine ou paracétamol). Sinon : risque de vomissements, frissons, fourmillements des extrémités, peu ou pas d’urines. Si l’on ne fait rien : troubles neurologiques, convulsions, coma, puis mort.
Traitement : mettre à l’ombre et au frais, créer un courant d’air, déshabiller la personne et mettre en PLS (position latérale de sécurité*), prendre sa température rectale. Refroidir en aspergeant d’eau froide, frictionner, glaçons aux mains, pieds, nuque.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
MALADIES TROPICALES ET AFFECTIONS COURANTES SOUS CE CLIMAT
(Fièvre, infection urinaire, prévention des piqûres de moustiques, paludisme, dengue, brûlure de mancenillier, morsure d’animal et piqûre de guêpe)
Fièvre : La fièvre* est le symptôme représentatif de maladies très diverses, des plus bénignes aux plus graves. En général, ce n’est pas grave, sauf si elle est accompagnée de symptômes inquiétants, ou si elle persiste. Dans ce cas, consulter un médecin. La traiter avec du paracétamol, et si elle est élevée, déshabiller la personne, douche tiède, ventilation corporelle.
Infection urinaire : Pour les femmes, de nombreux facteurs favorisent l’infection urinaire*, notamment la déshydratation et une diminution de l’hygiène selon le style de voyage.
Prévention : entre autres boire abondamment, vider régulièrement sa vessie, et après les rapports, bonne hygiène intime. Si les symptômes récidivent ou sont accompagnés d’autres désagrégements (fièvre, douleurs lombaires..),voir un médecin pour rechercher une autre maladie.
Symptômes : besoin fréquent d’uriner, brûlures et difficultés pour uriner, urines troubles ou éventuellement rouges, douleur de la région inférieure du petit bassin ; généralement pas de fièvre.
Traitement : antibiotique (Noroxin) à prendre scrupuleusement pour éviter le risque d’une infection rénale grave.
Chez les hommes, l’infection urinaire est quelque chose de grave, il s’agit probablement d’une prostatite. Voir un médecin.
Chez les enfants, elle peut être le signe d’une malformation urinaire.
La diarrhée:
Définition de la diarrhée* : Selles liquides fréquentes, des douleurs et spasmes abdominaux, parfois des nausées ou vomissements et de la fièvre. Un des problèmes les plus rencontrés par les voyageurs. Pour les femmes qui prennent une contraception hormonale : en cas de diarrhées, vomissements, ou de prise de certains antibiotiques, la sécurité de la pilule peut diminuer.
Comment l’éviter? Les 1ères des causes de diarrhées résident dans les aliments et boissons souillées par des germes, essentiellement des bactéries.
- La règle d’or : « boil it, cook it, or forget it » = ne mangez que ce que vous pouvez peler, cuire ou bouillir, sinon abstenez-vous. Valable pour tous les fruits et légumes dont on ne peut pas enlever la peau pour les manger, où se trouvent les bactéries responsables des désagréments intestinaux. Ils s’inactivent à la chaleur si on les cuisine. Prudence avec les salades vertes.
- Toujours se laver les mains avant de manger ou de préparer des aliments, et éviter les mouches sur ceux-ci. Des gestes simples, mais efficaces.
- Éviter en zone tropicale les crèmes glacées, les glaçons et les jus de fruits fraîchement pressés.
- Éviter les viandes peu cuites (prévention contre les parasites intestinaux), les fruits de mer crus.
- Si vous goûtez à la cuisine locale en restaurant ou si vous êtes invité chez quelqu’un, préférez les plats cuits dans la mesure du possible.
Quant à l’eau, si elle n’est pas apte à la boisson (renseignez-vous auprès des locaux), ne la buvez qu’en bouteille d’eau minérale fermée, ou alors filtrez l’eau, bouillez-la (5 minutes), ou désinfectez-la avec un produit approprié. Nous concernant, nous buvons l’eau de tous les pays où nous nous sommes arrêtés, nous ne l’avons désinfectée qu’une seule fois au Cap Vert avec de l’eau de javel consommable. Nous n’avons jusque-là jamais été malades.
Traitement : Éviter toute nourriture à risque comme décrite ci-dessus. Puis buvez beaucoup, et éventuellement une solution de sel et de sucre : 1 cc de sel pour 8 cc de sucre, une tasse de jus de fruit, dans un litre d’eau préalablement bouillie. Prenez des aliments constipants (bananes, riz…). Si la diarrhée est accompagnée de fièvre, de fortes crampes abdominales, ou de sang dans les selles, ne prenez pas de lopéramide (Immodium) et immédiatement consulter un médecin. En général, mieux vaut que la bactérie puisse « sortir » physiologiquement pour quitter l’organisme, que de bloquer le phénomène naturel d’expulsion avec un traitement. On peut aussi se traiter avec un antibiotique (quinolone par ex.), si la diarrhée est accompagnée de fièvre surplus de 24h.
Si elle persiste : consultation médicale et recherche d’amibes. Le cas échéant, prendre un traitement de comprimé de Flagyl 500 mg 3x/j pendant 1 semaine et boire abondamment. Dans l’idéal, consulter un médecin pour savoir exactement quel traitement prendre. En cas de dysenterie (selles glaireuses, mucopurulentes, éventuellement sanglantes, douleurs abdominales, vomissements, fièvres), qui apparaît souvent en zone tropicale (due à des bactéries), et en cas de turista, consulter un médecin. Éventuellement, en attendant se traiter avec un antisécrétoire associé à un anti-infectieux, et éventuellement un antibiotique. Si en plus des symptômes habituels de diarrhée s’ajoutent des signes de déshydration rapide (perte de poids, peau fripée, bouche sèche) : suspecter un choléra. Consulter un médecin. Si ce n’est pas possible : prendre de la doxyciline 2x/jour pendant 4 jours et boire suffisamment, mais voir un médecin le plus rapidement possible. Si la diarrhée s’accompagne de fièvre importante, baisse de l’état général et vomissements, penser à la forme digestive d’une crise de paludisme (si l’on se trouve en zone endémique).
Prévention des piqûres de moustiques
Pour les chapitres ci-dessous traitant du paludisme et de la dengue, la meilleure façon de les éviter reste la prévention de la piqûre des moustiques :
- Porter des vêtements clairs, amples et couvrants, avec de longues manches et longues jambes, en tissus plutôt épais (les moustiques peuvent piquer à travers les tissus fins). En zone de paludisme et de dengue, imprégner les vêtements de permethrine.
- Utiliser des produits répulsifs cutanés en petite quantité et seulement sur les surfaces exposées. Laver les zones enduites une fois qu’on est protégé de l’agression des moustiques. Les insectifuges contenant du DEET sont les plus efficaces, plus la concentration est élevée, plus longtemps dure la protection (jusqu’à 12h avec 95% de DEET). Les répulsifs sont toxiques de par une possible absorption transcutanée et/ou ingestion et seront donc utilisés avec prudence chez le jeune enfant et contre-indiqués chez la femme et le nourrisson de moins de 30 mois.
- A l’extérieur, utiliser les spirales insecticides ou tortillons fumigènes
- Moustiquaire la nuit, imprégnée d’insecticide en zone à risque de dengue ou paludisme
- Les moustiques préfèrent les endroits humides et les eaux stagnantes pour déposer leurs œufs (récipients, pneus, flaques)
- Le soir le risque de piqûre est maximal.
Le paludisme
Moustique anophèle, vecteur du paludisme
Définition :
Le paludisme* est transmis par la piqûre des moustiques (les anophèles) le soir et la nuit dans de nombreux pays tropicaux. Ils ne voleraient pas à plus de 150m du rivage. Il existe plusieurs formes de la maladie selon le type de parasite. L’infection à falciparum est la plus sévère et peut entraîner la mort.
Symptômes :
Ils apparaissent de 9 à 14 jours environ après la piqûre du moustique infecté, laps de temps variable selon l’espèce de plasmodium. En règle générale, le paludisme s’accompagne de fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, nausées, diarrhée. En l’absence de traitement ou en cas de résistance des parasites aux médicaments disponibles, l’infection peut évoluer rapidement et devenir potentiellement mortelle. Le paludisme détruit les globules rouges (anémie) et obstrue les capillaires qui véhiculent le sang jusqu’au cerveau (paludisme cérébral) et d’autres organes vitaux. Enfants et femmes enceintes sont plus vulnérables face au paludisme.
Prévention : Pas de vaccin existant, le seul moyen est de se protéger des piqûres de moustiques dans les zones où sévit le paludisme. Traitement préventif à prendre dans certaines régions, ou simplement un traitement d’urgence en cas de fièvre, pour les zones moins dangereuses. Consulter un médecin qui donnera les conseils adéquats et les ordonnances nécessaires. Il définira :
. Quel est le traitement adéquat en fonction de la zone géographique
. Combien de temps le prendre avant le départ et après le retour, et à quelle fréquence
. Quels sont les effets secondaires les plus rencontrés
. Quels dosages adopter chez l’enfant.
Nous n’avons pris qu’une fois un traitement antipaludéen, en Guyane française. Nous avons très bien toléré la Malarone (non remboursé par la Sécu) pendant 3 semaines. Une fois hors de la zone touchée par la malaria, tout épisode de fièvre jusqu’à 1 an après le séjour dans le pays infecté, doit faire songer au paludisme (donc consulter un médecin).
Pour connaître les zones touchées par le paludisme, cf :http://www3.chu-rouen.fr/Internet/services/sante_voyages/pathologies/paludisme/protocole/#groupe1
La dengue :
. Définition : Les virus de la dengue* sont transmis à l’homme par des moustiques, surtout la femelle Aedes aegypti, bien adaptée à la vie urbaine surtout en milieu tropical. Les moustiques qui transmettent la dengue piquent la journée, mais surtout dès les 1ères heures après le lever du soleil, et tard dans l’après-midi. Cf prévention des piqûres de moustiques ci-dessus. La dengue ne se transmet pas par contact avec une personne infectée, ni par le moustique vecteur de la fièvre jaune. Si vous faites de la fièvre au cours de la première semaine qui suit votre départ d’une région où la dengue est endémique, il faudra penser plutôt à la dengue qu’au paludisme. Au delà d’une semaine après le retour, il ne s’agira à priori pas de la dengue. La période d’incubation du virus de la dengue dure de 48 heures à 7 jours en moyenne, rarement plus, mais pouvant atteindre 15 jours. Il n’existe aucun vaccin actif contre la dengue. Le seul geste: la prévention des piqûres de moustiques.
. La dengue « simple » : Il faut différencier les 2 types de dengue. La 1ère est fréquente chez le voyageur et reste bénigne. Symptômes grippaux (fièvre à début brutal, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, éventuellement rougeur sur la peau, fatigue), qui apparaissent env. 1 semaine après la piqûre du moustique infecté. La fièvre peut durer de 5 à 7 jours et guérit souvent spontanément en une semaine, sans séquelle. Traitement : Paracétamol (Dafalgan). Il n’existe pas actuellement de thérapeutique totalement efficace pour traiter les infections dues au virus de la dengue. Faire baisser la fièvre et réhydrater reste la seule conduite à tenir.
. La dengue hémorragique : La forme grave est appelée dengue hémorragique. La forme simple de la dengue peut se transformer entre le 2ème et le 5ème jour en des symptômes tels que la fièvre, d’intenses maux de ventre, des chutes de tension, des vomissements, saignement des gencives, du nez (hémorragie muqueuse et digestive), et infiltration de sang sous la peau. Cette forme peut être mortelle, c’est une urgence médicale. Ne pas prendre d’aspirine sous toutes ses formes (ou autres salicylés) à cause du risque important d’hémorragie ou de saignement gastrique, mais utiliser du paracétamol uniquement. La dengue hémorragique est rare, elle est mortelle dans 5% des cas. A savoir : les personnes les plus exposées sont les enfants et ceux qui ont contracté à plusieurs reprises la dengue « simple ». La convalescence est généralement très longue.
. Distribution de la Dengue dans le monde :http://www3.chu-rouen.fr/Internet/services/sante_voyages/pathologies/dengue/
La filariose:
Cette maladie peut se contracter surtout en Asie du Sud-Est, en Région africaine et dans d’autres zones tropicales (en Polynésie notamment). La filariose* est une maladie due à la présence dans l’organisme de filaires, transmise à l’homme par l’intermédiaire des moustiques. Symptômes si la maladie devient chronique : éléphantiasis = augmentation considérable de certaines parties du corps, en particulier des jambes et des organes génitaux, et par le durcissement et l’ulcération de la peau avoisinante. Traitement préventif : se rendre dans un poste de santé pour obtenir une dose unique de deux médicaments associés – l’albendazole (400 mg) plus, soit l’ivermectine (150-200 mcg/kg) dans les zones où l’onchocercose (cécité des rivières) est également endémique, soit le citrate de diéthylcarbamazine (DEC) (6 mg/kg) dans les zones où l’onchocercose n’est pas endémique.
Brûlure de mancenillier
Le mancenillier* est un arbre poussant sur le littoral sablonneux des îles Caraïbes. Initialement, il a été planté pour servir d’arme défensive contre les envahisseurs lors de la conquête des îles. De la sève, aux feuilles, jusqu’à ses fruits (semblables à de petites pommes vertes, qu’il ne faut en aucun cas croquer), tout est toxique dans cet arbre. Mais c’est surtout lorsqu’il pleut que le mancenillier est le plus dangereux : ses feuilles déversent alors un acide très caustique qui provoque des brûlures importantes. Nous en avons fait l’amère expérience au Venezuela ! Situées au visage, les lésions avaient étonnamment guéri spontanément sans laisser aucune cicatrice. A traiter comme des brûlures classiques (Biafine) ; cf chapitre des brûlures.
Morsure d’animal et piqûre de guêpe :
- En cas de morsure d’animal, laver 2-3 fois la plaie au savon sous l’eau claire. Désinfecter. Réaliser un pansement compressif et consulter un médecin. Vérifier que les vaccinations antitétanique et antirabique sont à jour (cf chapitre des vaccinations plus haut). Cf le chapitre des plaies (plus bas) pour le risque d’infection locale ou l’éventuelle nécessité de points de suture (à n’effectuer que 24 à 48 heures plus tard). Cf chapitre des urgences (plus bas) pour le risque d’hémorragie. Toute plaie par morsure de chien doit être suivie d’un traitement antibiotique (pénicilline ou tétracycline).
- Morsures de serpents*: se renseigner dans le pays visité des risques d’accident, de la dangerosité des venins*, et comment agir en cas de morsure. Signes après une morsure: douleur violente, gonflement qui peut être violacé sur la zone. Traitement : aspi-venin* (utilisation controversée), désinfection de la plaie, eau froide ou glace sur la zone, pansement peu compressif, immobiliser le membre avec une attelle et ne jamais le surélever par rapport au cœur, antidouleurs, éventuellement appliquer une pommade calmante.
Repos strict (pour ralentir la diffusion du venin), injection de corticoïdes si besoin. Ne jamais : sucer la plaie ni l’inciser, faire saigner la morsure, mettre un garrot, donner un stimulant tel le thé ou le café (accélère la diffusion du venin). Parfois les symptômes évoluent plus gravement : Anxiété, agitation, vomissements, paralysie pouvant atteindre tout le corps, contraction involontaire de certains muscles, troubles du rythme cardiaque (pulsations irrégulières), état de choc* (pâleur, respiration rapide, extrémités froides), perte de conscience. Allonger immédiatement la personne et se rendre à l’hôpital pour une administration d’antihistaminique, d’adrénaline, ou d’autres traitements selon les symptômes, c’est une urgence.
- Piqûre de guêpe*: Ôter immédiatement le dard. Approcher à quelques millimètres de la peau l’extrémité incandescente d’une cigarette (venin inactivé par la chaleur). Appliquer un tissu imbibé d’alcool à 60° ou des glaçons : effet anti-inflammatoire pour diminuer la douleur. Si le gonflement subsiste :donner des comprimés de corticoïdes ou des antihistaminiques si impossibilité de consulter un médecin. Si œdème généralisé, difficultés respiratoires, démangeaisons ou rougeurs diffuses : urgence vitale, exigeant injection sous-cutanée d’adrénaline contre le choc anaphylactique*.
Piqûre de nonos : nous avons découvert les nonos aux Marquises (Polynésie Française). Les nonos*, moucherons suceurs de sang, ne sévissent qu’en certains lieux (sur certaines plages), si le vent est faible ou nul. Ces insectes ne transmettent pas de maladies, mais leurs piqûres sont très désagréables. La meilleure protection reste les vêtements. L’huile de monoï semble efficace (les nonos glissent sur la peau sans s’y accrocher, mais huile et soleil ne font pas bon ménage…) ; les produits anti-moustiques cutanés peuvent aussi avoir une certaine action. Pour soulager les démangeaisons qui durent quelques jours, et dont les piqûres s’enflamment rapidement (surtout si on les gratte), nous avons trouvé l’huile de monoï au bois de Santal très efficace ; il paraît que celle au Tamanu l’est tout autant (ces huiles se trouvent sur place).
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
MALADIES DIVERSES
(ORL; problèmes intestinaux, abdominaux et urinaires dont l’appendicite ; problèmes chez les hommes, les femmes, l’enfant ; problèmes dans la bouche ; affections des yeux ; parasites, leptospirose ; infections et maladies de la peau ; méningites ; aspect psychologique)
Affections ORL :
Elles sont fréquentes, souvent bénignes. Pour l’otite externe due aux bains de mer, cf le chapitre PLONGÉE SOUS-MARINE. L’otite moyenne aigue est plus sérieuse (douleurs violentes et abcès de l’oreille avec risque de perforation du tympan : cf aussi le chapitre sur la plongée à la fin de l’article). Nécessite une consultation médicale. Dans le cas d’une sinusite*, un traitement antibiotique et de cortisone peut s’avérer nécessaire. Consulter également un médecin en cas de suspicion d’angine, d’asthme*, de pneumonie*.
Problèmes intestinaux :
. Les inflammations et infections du gros intestin : Douleur abdominale gauche et fièvre peuvent être liées à des sigmoïdites*, ou si l’on est âgé de plus de 50 ans avec une tendance à la constipation, à des diverticulites*. Attitude : voir un médecin dès que possible, en attendant prendre des antibiotiques (Flagyl 500mg 3x/j et Augmentin 3gr/j).
. Constipation : due au changement de nourriture en général. Prévention : boire beaucoup, nourriture riche en fibres, aller à selle à heure fixe. Éventuellement prendre un laxatif, si c’est inefficace : procéder à un micro-lavement. Risques à long terme : hémorroïde* ; si elle est gonflée, bleue ou très rouge, c’est une thrombose. Consulter un médecin ; cela peut aussi être la manifestation d’une autre maladie. Autre risque à long terme de la constipation : la colite*. Consultation médicale nécessaire. Prendre des antispasmodiques contre les douleurs, ainsi que celui prescrit par le médecin.
. Douleurs gastriques. Dues à de la nourriture épicée, alcool, tabac, stress, certains médicaments (aspirine, anti-inflammatoire). Les reflux du liquide gastrique entre l’estomac et l’œsophage causent des douleurs ou des crampes, et de la toux la nuit. L’ulcère gastrique cause des douleurs plus prononcées.Traitement : Oméprazol (Mopral, Nexium), éventuellement associé à un pansement gastrique (sachets de Gaviscon). Stopper tout traitement d’aspirine ou d’anti-inflammatoire. Risque de l’ulcère de l’estomac* non soigné : l’hémorragie.
. Problèmes abdominaux et urinaires :
. L’appendicite. Les symptômes de l’appendicite* : douleur au ventre, en bas à droite, presque au niveau de l’aine. Fièvre. Pulsations plus rapides. Si une personne appuie sur ce point douloureux avec les 2 mains posées à plat l’une sur l’autre, et qu’elle relâche brusquement la pression, la douleur est reproduite. Il faut rapidement se rendre à l’hôpital pour prévoir une opération. Le risque, si l’on tarde trop, est de développer une péritonite* : infection de l’enveloppe qui entoure les viscères abdominaux, pouvant évoluer en septicémie* . Signes : teint gris, ventre très dur, baisse de l’état général. En attendant, s’il est impossible de se soigner : glace sur le point douloureux (emballée dans un tissu), antibiotique bétalactamines (Rocéphine 1g en injection intra-musculaire 1x/j) jusqu’à la possibilité de se faire soigner, antidouleurs antispasmodiques (Spasfon), pas d’alimentation (uniquement quelques gorgées d’eau).L’appendicite peut se résorber ainsi, mais mieux vaut voir un médecin dès que c’est possible.
. Colique néphrétique. Calcul rénal qui bloque l’écoulement normal de l’urine dans l’uretère, engendrant de terribles douleurs permanentes, partant du rein (dans le bas du dos) vers les organes génitaux externes, avec des fausses envies d’uriner, éventuellement fièvre (signe d’une infection urinaire en plus).En cas de symptômes de colique néphrétique*, se rendre dans un centre de soins. Si ça n’est pas possible : boire très peu (pour ne pas créer de pression supplémentaire avec plus d’urine contre le calcul rénal), antispasmodique (Spasfon), fort antidouleur de type morphine ou un anti-inflammatoire, antibiotiques de type quinolones (Oflocet 200 2comprimé/j.). Observer ses urines que l’on garde dans un bocal pour voir si le calcul est spontanément descendu. Si c’est le cas, boire très abondamment pour bien « rincer » le canal urinaire.
. Occlusion intestinale. Les causes d’une occlusion intestinale* sont diverses (appendicite, hernie, ou autre). Les manifestations : douleurs abdominales diffuses qui deviennent de plus en plus fortes, vomissements alimentaires ou biliaires (jaunes) ou de selles (marron), absence de gaz et interruption du transit intestinal, ventre très gonflé qui résonne creux quand on tapote dessus avec les doigts. Consulter d’urgence un médecin. En attendant, prendre des antispasmodiques (Spasfon), ne pas manger et ne boire que quelques petites gorgées d’eau.
. Affection aiguë de la vésicule biliaire : inflammation de la vésicule biliaire* (rôle important dans la digestion des graisses) suite à la présence d’un calcul biliaire. Douleur vive, qui part de sous les côtes à droite jusqu’à l’épaule droite ou le dos, en bloquant la respiration . Pour vérifier qu’il s’agit bien d’une inflammation de la vésicule biliaire, la douleur peut être reproduite en appuyant sur le ventre, sous les côtes à droite). Nausées et vomissements, forte température, pulsations rapides, jaunisse (peau et yeux), urines très foncées, selles presque blanches.
C’est une urgence, il faut rallier un centre de soins. En attendant, rester allongé, mettre de la glace (toujours emballée dans une serviette) sur la zone douloureuse, prendre des antispasmodiques (Spasfon), du paracétamol contre la fièvre, et des antibiotiques de type pénicilline, boire beaucoup. Si pas d’amélioration au bout de 48h (même s’il y en a, chercher à joindre un centre médical), une péritonite* peut se développer.
Chez les hommes :
. L’infection des testicules doit mener chez un médecin ; elle peut être un des symptômes de la tuberculose, de la bilharziose, des oreillons, de la fièvre typhoïde, d’autres infections bactériennes, ou de la torsion du cordon spermatique*, qui est une urgence chirurgicale (plus fréquent chez l’enfant).
. Rétention urinaire : survient en cas de problème connu de la prostate ; la glande augmente de volume, appuie sur l’urètre, et bloque ainsi le passage de l’urine entre la vessie et les organes génitaux externes. Impossibilité d’uriner malgré une très forte envie, douleurs insupportables du bas-ventre, qui est dur et gonflé. S’il est impossible de se faire soigner, il faut éviter le risque de rupture de la vessie en la ponctionnant : coucher le malade, rasage des poils pubiens. Se laver soigneusement les mains, large désinfection du bas-ventre à la Bétadine, prendre la plus grosse aiguille possible de la pharmacie, montée sur une seringue. Piquer droit dans la peau au-dessus de l’os du pubis. Enfoncer l’aiguille dans la peau jusqu’à ce que de l’urine arrive dans la seringue et aspirer l’urine. Vider la seringue à plusieurs reprises en la refixant chaque fois à l’aiguille qui reste en place. La retirer quand la vessie est vide. Désinfecter ensuite la zone de ponction, recouvrir d’une compresse stérile.
. Hernie étranglée : portion d’intestin qui fait saillie dans les muscles abdominaux sans revenir spontanément à sa place. La hernie étranglée* peut provoquer une occlusion intestinale (cf ci-dessus). Symptômes : Douleur du ventre (avec nausées et vomissements) ou vers la base d’une bourse. Celle-ci peut être gonflée, rouge et douloureuse. Parfois fièvre. Que faire : tenter de repousser doucement la hernie dans le ventre, stopper si c’est trop douloureux. Quand la hernie est à sa place, mettre un bandage serré comme une ceinture pour l’empêcher de ressortir. Si la hernie reste étranglée, consulter d’urgence un médecin. En attendant, mettre de la glace (toujours emballée dans un linge) sur la zone douloureuse, prendre des antispasmodiques (Spasfon) et des antibiotiques de type bétalactamines (Rocéphine 1g en injection intramusculaire), ne pas manger et ne boire que quelques petites gorgées d’eau.
Chez les femmes :
. En cas de douleur du bas ventre chez une femme en âge de procréer, il peut s’agir d’une grossesse extra-utérine*. La grossesse peut être connue ou ignorée. Peut intervenir même si la femme porte un stérilet. Risque : hémorragie interne. Manifestations : douleurs du bas-ventre, saignements gynécologiques, vertiges, pâleur. Peut évoluer en soif intense, agitation, pulsations très rapides = urgence médicale. En attendant : repos avec jambes surélevées, boire abondamment, antidouleurs et antispasmodiques.
. Consultations gynécologiques à l’étranger: demander une adresse à son ambassade, et essayer d’être accompagnée.
. Grossesse en voyage : Consulter un médecin pour connaître les vaccins autorisés et les médicaments permis en cas de maladie.
. Une femme enceinte atteinte de diarrhée bactérienne ne peut prendre que de l’amoxycilline (Clamoxyl), seul ou associé avec de l’acide clavulanique (Augmentin).
. Manifestation de l’accouchement prématuré avant 37 semaines : les contractions arrivent toutes les 10 minutes avec ou sans perte des eaux. Au toucher vaginal, le col de l’utérus est ouvert. Il faut consulter en urgence. Ou se se préparer à accoucher* loin d’un centre hospitalier. En très bref : contrôler doucement la sortie de la tête du bébé, la tirer à 2 mains lorsqu’elle est dehors, aider au dégagement des épaules l’une après l’autre. Toujours laisser les contractions expulser l’enfant, ne pas le tirer. Lorsque le bébé est sorti, le sécher, nettoyer son nez et le couvrir. Couper le cordon ombilical (placer 2 pinces sur le cordon, couper entre). Ne pas oublier que le placenta* doit aussi sortir (vérifier qu’il soit bien complet), ne pas tirer sur le cordon ombilical pour cela, masser au besoin le ventre de la mère.
. cf informations générales : femme et voyage*
Chez l’enfant :
. Attention à la déshydratation rapide en cas de diarrhée.
. Prudence avec sa peau et ses yeux fragiles sous le soleil des Tropiques.
. Veiller à ne pas tirer un enfant par un seul bras pour le soulever : risque de luxation du coude (qui se remet aisément en place par une simple manœuvre : appuyer le pouce dans le pli du coude, tout en repliant doucement le bras avec l’autre main).
. La fièvre peut engendrer des convulsions chez l’enfant*
. Cf les procédures si votre enfant avale de travers* (cf aussi ici*)
. Risque de noyade : cf plus bas dans le chapitre “urgences”
. Si arrêt cardiaque: Massage cardiaque de l’enfant de moins de 8 ans et dunourrisson*.
. En cas d’étouffement par un objet ou un aliment: Etouffement, suffocation*
Problèmes dans la bouche :
. Les infections dentaires (caries, pulpites, abcès) peuvent se transformer en sinusite, et plus grave, en infection cardiaque (endocardite*) si elles ne sont pas soignées. Traitement : un antidouleur (ibuprofène), avec anti-inflammatoire (kétoprofène), antibiotique, et bains de bouche antiseptique. Prévention : bonne hygiène dentaire et consultations régulières chez le dentiste.
. Les infections des muqueuses buccales sont entre autres dues à l’herpès labial*. Demander le traitement adéquat à un médecin (Zovirax).
Affections des yeux :
. En cas de douleurs, de baisse de la faculté visuelle et de rougeur de l’œil, consulter un médecin ; les causes et donc les traitements peuvent être très divers. Toujours utile d’avoir dans sa pharmacie des gouttes anti-infectieuses pour les yeux.
. Ophtalmie aux UV : synonyme de coup de soleil oculaire avec inflammation de la conjonctive et de la cornée. Symptômes de l’ophtalmie* (ce lien concerne l’ophtalmie en montagne, mais également valable sur l’eau) : sensations de sable dans les yeux et larmoiement. Guérison spontanée en 2 jours. Traitement : Collyre contre les irritations oculaires liées aux UV.

. Une hémorragie spontanée peut apparaître sous la conjonctive* : alarmante, mais sans gravité.
. Accident des yeux : pénétration d’une particule métallique ou autre dans l’œil. La vue se brouille, l’œil devient rouge, démange, et est douloureux à mobiliser. Une autre personne doit observer consciencieusement l’œil pour repérer la particule, en tenant la paupière (avec les mains propres) entre le pouce et l’index pour la décoller de l’œil. Le blessé doit regarder pendant ce temps successivement en haut, en bas, à gauche, à droite, toujours à fond. Puis rincer l’œil abondamment avec de l’eau en un jet doux. Si le corps étranger a disparu mais que l’irritation persiste : pommade ou collyre antibiotique.S’il est toujours là : essayer de l’ôter avec un coton-tige humidifié. Si ça ne marche pas : renouveler régulièrement l’application de pommade antibiotique, apposer un pansement sur l’œil fermé et consulter un médecin. Même conduite à tenir en cas de brûlure de l’œil (flammes, produits chimiques), en prenant de forts antidouleurs ; il s’agit d’une urgence. En cas de plaie de l’œil par un objet acéré : c’est aussi une urgence (risqué de cécité). Les douleurs sont violentes, la plaie peut suinter, quasi perte de la vue, agitation importante. NE RIEN FAIRE à l’œil, juste fermer la paupière, prendre de puissants antidouleurs et des antibiotiques en comprimé (pénicilline).
Parasites :
. A part les parasites comme la gale et les poux, les plus fréquents sont ceux qui atteignent les intestins. Prévention : hygiène des mains, de la nourriture et de l’eau. Symptômes des parasites intestinaux : souvent des diarrhées, éventuellement fièvres. Traitement : en général, prendre des comprimés antiparasitaires
. Porter des chaussures sur les plages réputées pour le risque d’attraper des parasites sous les pieds. Ne pas se baigner dans les étendues d’eau douce, surtout si l’eau est stagnante. Risque de bilharziose*. Cette maladie se rencontre en Amérique du sud, en Afrique, en Asie et aux Caraïbes. Il s’agit de parasites infestant de petits escargots d’eau douce. Les larves pénètrent dans la peau (pouvant créer une dermatite) en l’espace de 10 mn, et se logent dans les veines de la vessie ou des hémorroïdes. Évolution en réaction générale avec fièvre et complications graves des voies urinaires.
. D’autres parasites, non intestinaux, sont véhiculés par les piqûres de certains insectes : s’en protéger dans les pays à risque (avec moustiquaire, vêtements recouvrant, répulsifs) :
- Les piqûres de punaises la nuit en Amérique centrale et du sud ; elles peuvent transmettre la maladie de Chagas*, qui affecte le système nerveux, le système digestif et le cœur, et se manifeste au début par le gonflement important d’une paupière.
- Les piqûres des mouches Tsé Tsé durant la journée en Afrique Tropicale, transmettant la maladie du sommeil. Il s’agit du Trypanosome* provoquant fièvre, ganglions, troubles neurologiques, et méningo-encéphalite, d’où la somnolence.
- Les parasites transmis par les mouches et les taons nommés « filaires »sous les tropiques, et qui provoquent des complications oculaires.
- Les piqûres des moustiques anophèles qui transmettent le paludisme (cf chapitre plus haut) dans les zones endémiques.
- Les piqûres des moustiques et des mouches vecteurs de la leishmaniose*, qui piquent la nuit en zone tropicale africaine, en Méditerranée et en Asie. Elles provoquent des dermatoses et plaies qui ne guérissent pas, avec éventuellement des formes viscérales.
Toutes ces parasitoses doivent être traitées le plus vite possible en milieu hospitalier.
La leptospirose
C’est une maladie transmissible de l’animal (souvent le rongeur) à l’homme, et répandue dans le monde entier, particulièrement en zone tropicale (l’une des préventions est de nettoyer sa cannette de coca ou de bière avant consommation, contre les éventuelles traces d’urine de l’animal).
Cf : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/plaquette_lepto.pdf
Infections de la peau :
Les infections de la peau sont nombreuses et diverses. Citons-en quelques-unes :
. Les furoncles* : rougeur, chaleur, et induration locale, avec fièvre. Un furoncle sur le visage est une urgence médicale (risque de staphylococcie maligne de la face*).
. Les mycoses (ou candidose):
- Les infections fongiques de la peau, les champignons, apparaissent dans des régions telles que les pieds, l’aine, au niveau génital et anal (peut aussi apparaître sur les ongles et le pourtour). Elles sont favorisées par la chaleur et l’humidité, caractéristique des tropiques. Symptômes : rougeurs, démangeaisons, éventuellement suintement. Traitement : crème antifongique (Pevaryl); à appliquer sur la mycose, et quelques jours après la disparition des symptômes pour plus d’efficacité.
- Les mycoses vaginales* (relativement fréquentes): sont favorisées entre autres par un climat chaud et humide. Manifestations : démangeaisons ou brûlures vaginales, et pertes blanchâtres. Traitement : crème antifongique (Pevaryl). Consulter un médecin en cas de fièvre, douleurs abdominales, sang dans les urines, pertes vaginales nauséabondes, et suspicion de MST ; il s’agit alors de quelque chose de plus grave.
Maladies de la peau :
Manifestations générales possibles des maladies de la peau (ayant des causes diverses) : rougeur, peau qui pèle, ampoules ou cloques, urticaire, plaques de couleurs différentes sur la peau (attention au mélanome*). En principe, vous avez le temps de consulter un médecin si ces symptômes apparaissent.
Certaines maladies cutanées représentent une urgence :
-Zona du visage (vésicules sur la peau suivant le trajet d’un nerf), avec risque d’atteinte de l’œil : zona ophtalmique*.
-La toxidermie*, manifestation allergique à la prise d’un médicament (iode, barbiturique*, antibiotiques…) : bulles sur la peau, sur n’importe quel endroit du corps. Traitement avec antihistaminiques (Zyrtec), éventuellement un corticoïde.
Méningites :
Méningite*= urgence médicale. Causes diverses. Manifestations : Maux de tête augmentés par lumière, le bruit, et quand la personne bouge. Vomissements. Constipation. Fièvre élevée. Raideur de la nuque. Diminution de la conscience. Si la méningite est très grave : taches rouges possibles sur la peau. Fléchissement automatiquement des genoux en passant le malade de la position couchée à assise dans le lit. Fléchissement automatiquement des cuisses vers le ventre lorsque l’on relève la tête du malade qui est couché (mouvement qui lui déclenche contracture et douleur de la nuque. Traitement si pas de centre médical disponible : injection de Rocéphine 1g en intramusculaire 1x/j – Prendre comprimés contre la fièvre et la douleur – Boire suffisamment.
Mêmes symptômes que la méningite : le neuropaludisme* (forme neurologique très grave du paludisme). Traitement si l’on se trouve dans une zone de paludisme, et si pas de centre médicale disponible : poursuivre le traitement antipaludéen – Quinine en injection intramusculaire. Le cas échéant : prendre Malarone ou Lariam en comprimé, aux doses curatives.
Aspect psychologique :
Nous ne citerons que l’attaque de panique*. Elle peut survenir soudainement dans un lieu enfermé comme le bateau, par un sentiment de ne pas maîtriser les choses, ou en cas de mésentente dans l’équipage par ex. Il peut y avoir des signes précurseurs (changement de comportement). Puis l’attaque de panique se manifeste par une grande agitation, de l’agressivité et des mouvements désordonnés et incohérents (attention à ce que la personne ne se mette pas en danger dans le cadre de la navigation). D’autres symptômes peuvent apparaître : maux de tête, palpitations, gêne respiratoire, diarrhée, etc. Comment agir : Écouter la personne et dédramatiser, veiller à ce qu’elle ne se mette pas en danger. Si besoin, donner ½ comprimé d’anxiolytique (Lexomil), à renouveler après une heure, éventuellement débarquer à terre si c’est possible.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
PROBLÈMES DE MOTRICITÉ
(Fractures, luxations et entorses, névralgies, douleurs musculaires et articulaires)
Fractures, luxations et entorses : En cas de chute ou de choc, il peut en résulter des fractures*, luxations*, ou entorses*. Traitement général : donner des antidouleurs et anti-inflammatoires, réaliser un bandage pour immobiliser le membre ou l’articulation atteinte (écharpe, bandage ; ou s’il s’agit du bras ou du poignet : immobilisation en flexion. Mettre une attelle si besoin). Et consulter rapidement un médecin.
. Fracture_de_la_clavicule* : douleur, bosse sur la clavicule, mais l’épaule peut toujours bouger
. Fracture de l’épaule* : suite à une chute dessus. Douleur, épaule presque impossible à bouger, pas de déformation visible.
. Luxation de l’épaule*: lors d’une chute amortie par le coude ou la main. L’épaule est déformée, très douloureuse, mobilisation impossible, éventuellement fourmillements dans la main; si pas d’hôpital accessible, réduire la luxation : patient couché, poser un pied sous l’aisselle en la poussant, et en même temps tirer fortement le membre douloureux avec les 2 bras jusqu’à entendre un net « cloc ».
Cf les excellentes informations sur la réduction de luxation d’épaule* du site « la santé dans la pratique du canoë ou du kayak” dont est extrait le schéma ci-dessous :
. Fracture du bras* : le membre est très douloureux, déformé et raccourci, impossible à bouger, gonflé et rouge-bleu (attention au risque d’hématome qui demande une consultation rapide); bras à mettre en écharpe avec coude plié à 90° devant le thorax.
. Fracture du coude* : suite à une chute dessus ; douleur, gonflement, éventuellement déformation, coude impossible à bouger, mais poignet et main le peuvent.
. Luxation du coude* : déformation, raccourcissement de l’avant-bras. Immobiliser le coude. Si pas de possibilités d’aller à l’hôpital et que la main se paralyse, réduire la luxation (manœuvre qui peut être dangereuse) : coude à 90°, biceps tiré vers l’arrière avec un tissu enroulé autour que l’on tire, alors que quelqu’un d’autre saisit la main et tire en sens inverse.
. Fracture de l’avant-bras* et du poignet* : membre très douloureux, poignet ne peut plus bouger, est déformé et gonflé. Immobiliser le bras en écharpe avec le coude à 90°.
. Fracture* d’un os de la main : main gonflée, peau rouge-bleue, doigts très difficiles à mobiliser ; immobilisation en insérant une attelle dans le bandage de la main jusqu’au coude, poser la main sur une petite balle, puis bras en écharpe.
. Fracture des doigts* : douleur, déformation, gonflement, rougeur. Immobiliser le doigt cassé en bandant celui à côté pour faire attelle. Le doigt peut être luxé (position défectueuse en forme de baïonnette) ; on peut le réduire si on n’a pas d’autre choix : tirer le doigt pendant 2-3 minutes ; pour le pouce, avant de le tirer, d’abord le redresser vers le haut tout en appuyant sur sa base vers l’arrière.
. En cas d’hématome sous l’ongle, qui devient noir : chauffer l’extrémité d’un trombone dans une flamme ; quand il est rouge, l’enfoncer calmement dans l’ongle noir (manœuvre indolore), arrêter quand le sang est libéré et coule.
. Fracture de la cuisse* (fémur) : est rare et survient après une chute violente. Fracture qui demande une prise en charge rapide en hôpital, car est souvent accompagnée d’un état de choc*. Peut devenir une urgence si hémorragie interne par lésion de l’artère fémorale ou par formation d’un hématome autour de la fracture. Signes d’une fracture du fémur : douleur importante, mobilisation impossible, cuisse déformée et gonflée, jambe raccourcie, pied tourné vers l’extérieur. Traitement : forts antidouleurs. Immobilisation de la fracture : d’abord tirer doucement la jambe par le pied, et remettre cuisse et pied droits, continuer à tirer en posant une attelle de fortune bandée autour de toute la jambe et montant au-dessus de la hanche.
. Fracture du genou* : après une chute, choc, ou torsion de la jambe. Manifestations : douleur, mobilisation impossible, gonflement important. Immobilisation avec une attelle + bandage pas trop serré du pied jusqu’au milieu de la cuisse, avec le genou un peu fléchi, et T-shirt roulé dessous.
. Entorse du genou* : mêmes causes que la fracture du genou ; consulter un médecin, car peut engendrer des séquelles conséquentes à long terme ; mêmes symptômes que la fracture si l’entorse est grave ; si elle est simple,un bandage et des antidouleurs suffisent.
. Fracture de la jambe* : douleur, mobilisation impossible, déformation ; attention à la possibilité de fracture ouverte – cf chapitre « plaies » - ; immobilisation en tirant la jambe pour la remettre droite, puis la fixer comme pour une fracture du genou.
. Entorse de cheville* : fréquente ; torsion de l’articulation lors d’une chute ; consulter un médecin car elle peut laisser des séquelles ; signes : douleur importante, surtout au moment de la chute, gonflement, déformation, rougeur et chaleur. Apposer dessus de la glace emballée dans une serviette. Bandage en maintenant pied à 90° ; ne pas poser le pied par terre pendant quelques jours.
. Fracture du pied* : lors d’un pied écrasé par quelque chose. Douleur, difficile de poser le pied par terre, gonflement, couleur rouge-bleue, douleur à la mobilisation des orteils. Immobiliser le pied à 90° sur une petite planche maintenue au pied par un bandage. Fracture de l’orteil (violet, douloureux, marche devient difficile) : poser de la glace dessus ; immobiliser en bandant l’orteil voisin avec celui qui est fracturé.
. Fracture des côtes* : la douleur peut durer des semaines. Le risque est la perforation du poumon : 2 manifestations possibles, qui interviennent séparément ou ensemble : le poumon se décolle de la cage thoracique et ne se remplit plus d’air (essoufflement, lèvres et ongles peuvent devenir violacés) ; c’est un pneumothorax*. Et l’hémorragie interne, cf chapitre sur les hémorragies. Il s’agit d’une urgence. En attendant, donner un antidouleur sans morphine. Asseoir le malade pour lui permettre de mieux respirer, sauf s’il présente les signes d’une hémorragie interne (jambes surélevées).
Névralgies :
Les névralgies* , douleurs nerveuses, peuvent avoir une :
- Atteinte cervicale : douleur le long d’un seul bras, pouvant devenir intolérable.
- Atteinte dorsale : douleur le long d’une côte (attention à ne pas confondre, si la douleur est à gauche, avec un infarctus*).
-Atteinte crurale : douleur d’une hanche jusque dans l’aine, la face antérieure de la cuisse allant jusqu’au genou. Moins de douleurs au repos.
-Atteinte sciatique : apparaît après un effort. Douleur du bas du dos, pouvant descendre le long de la jambe (côté ou arrière), jusqu’au mollet ou au pied.
- Hernie discale*: opération chirurgicale indiquée si la douleur est telle que la personne ne peut plus bouger. Baisse de la force musculaire des pieds (il n’est plus possible de se mettre sur la pointe des pieds ou des talons), paralysie des muscles qui relèvent ou abaissent le pied. Au niveau des sphincters : relâchement du sphincter anal et blocage urinaire. Prendre en attendant des antalgiques puissants (paracétamol avec codéine ou Tramal) et des corticoïdes en comprimé à haute dose.
Traitement général des névralgies, du lumbago* (contracture musculaire douloureuse du bas du dos, avec ou sans irradiation dans la jambe et calmée parle repos) et de la sciatique* simple : antidouleur, anti-inflammatoire, corticoïde si besoin, myorelaxant éventuellement. Immobiliser la zone douloureuse. Prévention : conserver le dos droit en portant des charges, se ménager en faisant des efforts.
Douleurs musculaires et des articulations :
L’inflammation, et donc la douleur des muscles et articulations, peut apparaître après différentes sollicitations ou lors d’un effort important :
- Elle peut se manifester à l’épaule, au coude, au poignet et à la main, à la hanche, au genou, au pied (attention, si après un effort arrive d’un coup une douleur en coup de fouet derrière la cheville = rupture du tendon* qui nécessite une intervention chirurgicale rapide.) Pour les cas généraux, le repos et le traitement anti-inflammatoire sont indiqués. Si les douleurs augmentent, s’il y a des manifestations de paralysie ou de blocage articulaire, consulter un médecin
- En cas de choc sur une articulation, celle-ci peut gonfler. Prendre des anti-douleurs, et si l’épanchement ne se résorbe pas de lui-même, le faire ponctionner chez un médecin (si on doit le faire soi-même, piquer dans le gonflement, après désinfection de la zone, avec une seringue et retirer le liquide séreux – incolore – mélangé à du sang. Il est extrêmement important de réaliser cette manœuvre stérilement, le risque infectieux est très grand).
- Si les douleurs articulaires sont accompagnées de fièvre, il peut s’agir d’une arthrite infectieuse*. Symptômes : rougeur, gonflement, chaleur, douleur d’une articulation, souvent due à une blessure ou à une infection de la peau. C’est une urgence médicale. Traitement : Prendre un traitement antibiotique adéquat (selon le type de bactérie). S’il est impossible de faire des prélèvements à l’hôpital, prendre de la Pyostacine à forte dose (pristinamycine ; traitement pour le staphylocoque doré) et un antidouleur puissant. Prendre des anti-inflammatoires seulement si l’on est incapable de consulter, sinon s’en abstenir. Immobiliser l’articulation et la laisser au repos jusqu’à amélioration des symptômes. Rapidement chercher à trouver un hôpital.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
PLAIES
(Règles de désinfection d’une plaie, tétanos, complications d’une plaie, abcès, suturer une plaie)
Philippe, un ami navigateur, soigné à bord pour une plaie contractée en plongée.
Règles de désinfection d’une plaie : Soigneusement se laver les mains avant de soigner une blessure (prévention de l’infection). Si possible, s’asperger ensuite les mains d’alcool médical. Si la plaie est très sale (terre, sable, etc.), rincer d’abord la plaie sous l’eau courante. Verser du désinfectant (Bétadine ou autre) sur une compresse stérile, et nettoyer la blessure en partant de l’intérieur de la plaie vers les bords extérieurs (pour ne pas y ramener les germes de la peau ; sauf dans le cas d’une plaie infectée, comme un abcès, le sens de désinfection s’inverse). Procéder à plusieurs reprises, écarter la plaie pour observer sa profondeur (et évaluer la nécessité de points de suture) pour la désinfecter correctement. Raser les poils ou couper les cheveux autour de la zone si nécessaire. Éventuellement, imbiber la peau autour de la plaie avec de l’eau oxygénée : meilleure adhésion du scotch ou des adhésifs pour sutures sur la peau humide en climat tropical. Appliquer une pommade si besoin (antibiotique, cicatrisante, ou autre). Refermer par une compresse stérile, puis du sparadrap ou un bandage. Renouveler le pansement tous les 2 jours (sauf si plaie suinte ou saigne : pansement quotidien), et observer son évolution. Traitement d’une petite plaie (due à des insectes, des écorchures) : désinfecter rapidement puis traiter à sec (éviter les pommades sous un climat humide, tropical et marin), pour éviter une évolution purulente prolongée. Mais une pommade antibiotique (Fucidine) peut être utile.
Une plaie* élevée régulièrement au-dessus du niveau du cœur les premiers jours aide à diminuer l’enflure et la douleur, et à accélérer la guérison. A ne faire que si elle n’est pas infectée.
. Tétanos : Il est impératif d’avoir été vacciné contre le tétanos (et d’avoir effectués les rappels) si l’on se blesse, une plaie est une porte ouverte à ce bacille. Si l’on n’est pas vacciné, ou pas sûr de l’être, il faut rechercher un centre de soins pour effectuer l’injection. (Cf chapitre vaccination au début de l’article)
Complications d’une plaie :
. Infection : Si la plaie et son pourtour sont rouges, indurés, chauds, douloureux, la blessure est en train de s’infecter, peut-être qu’une collection de pus se forme. Si la plaie devient noire, elle est en train de nécroser*, de pourrir (tissu irrécupérable). Se rendre dans un centre de soin. Prendre des antibiotiques en comprimé (et de manière automatique pendant 3 jours si la plaie laisse apparaître l’os). Urgence si une ligne rouge apparaît depuis la plaie sur un membre en le remontant, risque d’infection généralisée du sang (septicémie*).
. Une plaie même petite, qui se trouve sur une déformation osseuse, est une urgence : il y a un risque de fracture et d’infection de cet os cassé. Faire un pansement, immobiliser la fracture avec une attelle, prendre des antibiotiques (Ofloxacine 200mg 2 comprimés/jour) et des antidouleurs.
. Hémorragie si la plaie saigne par jets, si le sang déborde du pansement ou si le saignement ne cesse toujours pas après 10 minutes de pression directe et ferme (cf chapitre plus bas : urgences, hémorragies).
. Si la plaie est grave, très ouverte, se rendre à l’hôpital. En attendant : bonne désinfection, compresses stériles, bandage un peu serré, 6 jours d’antibiotiques en comprimé, antidouleurs.
Abcès
Présence de pus dans le gonflement de la peau, généralement dû à une infection bactérienne. Symptômes : rougeur, chaleur, induration, douleur. Peut apparaître sur tout endroit du corps. Peut se développer après une blessure mineure ou comme complication de la folliculite. L’abcès peut parfois se percer spontanément. Un abcès est à drainer ; évacuer le pus est nécessaire pour que l’infection ne se propage pas plus loin. Mieux vaut consulter un médecin, car en incisant l’abcès, le pus peut se diffuser dans le sang et s’étendre ailleurs. En l’absence de médecin :
- ôter la croûte s’il y en a une, ou percer l’abcès avec une lame stérile
- recueillir le pus sur une compresse
- désinfecter avec solution de Bétadine
- si l’abcès est important, introduire une compresse stérile imbibée de Bétadine (une mèche) pour que la plaie ne se referme pas tout de suite, mais que le pus contenu à l’intérieur continue à être drainé.
- pansement à refaire 1x/jour, toujours avec matériel et mains propres, jusqu’à diminution des symptômes.
- Soigneusement se laver les mains après le soin
-Traitement antibiotique en comprimés à prendre parallèlement : Fucidine ou Pyostacine. Antidouleur si besoin (anti-inflammatoire).
- Risque de l’abcès : l’évolution en lymphangite*. Symptômes : rougeur qui part de la plaie jusqu’à un ganglion devenant gonflé et douloureux. Peut évoluer en nécrose* (pourrissement des tissus). Consultation médicale plus que recommandée. Traitement : Fucidine ou Pyostacine pendant 10 jours.
Suturer une plaie :
Des points de suture peuvent être nécessaires si la plaie est profonde, si les rebords ne se rapprochent pas spontanément, ou s’ils sont abîmés. Pour être suturée, une plaie ne doit pas être infectée (rougeur, chaleur, induration, douleur, gonflement). La suture se fait jusqu’à environ 6h après l’apparition de la lésion (au grand maximum 24h). Au-delà, elle sera inutile, la cicatrisation aura déjà commencé (les deux rebords adhèrent moins facilement et il y a un plus grand risque d’infection).
. Suture-strips : si la plaie est régulière, peu profonde, de petite taille, ou localisée au visage : appliquer des adhésifs pour suture (stéristrips), ou de la colle à suture. Mode d’emploi : se laver les mains. Désinfection de la plaie. La peau doit être sèche (nettoyée à l’alcool ou mieux, l’eau oxygénée). D’une main : rapprocher les 2 bords de la plaie en la tirant sur sa longueur, avec un doigt à chaque extrémité. De l’autre main : appliquer les stéristirps verticalement à la plaie, espacés de quelques millimètres. Pansement par-dessus. Stéristrips à garder quelques jours à une semaine, en évitant de les mouiller.
. Points de suture : si la plaie est profonde, irrégulière, de grande taille : Après désinfection, apposer des points de suture. Demander à un médecin avant le départ en voyage comment procéder.
- Se laver les mains
- Raser la zone si nécessaire
- Désinfecter la plaie comme cité plus haut
- Passer une pince à épiler à la flamme d’un briquet pour la stériliser
- Serrer la plaie avec la pince refroidie
- Piquer la peau verticalement 6 à 7mm d’un côté de la plaie
- Ressortez l’aiguille 6 à 7mm de l’autre côté de la plaie
- Faire un nœud plat bien plaqué sur la peau en utilisant si possibles 2 pinces à épiler stériles (les doigts ne doivent ni toucher le fil, l’aiguille, la plaie)
- Avec un ciseau stérilisé (lames passées à la flamme), couper les 2 extrémités des fils en laissant une marge de 6 mm.
- Procéder de manière à ce que les deux berges se rapprochent au maximum
- Poursuivre l’opération sur toute la longueur de la plaie.
- Désinfecter la cicatrice et recouvrir d’un pansement (compresse stérile)
Changer le pansement tous les 2-3 jours en désinfectant d’abord la cicatrice. Vous pouvez habituellement laver la plaie suturée dans les 24 à 72 heures qui suivent. Laver la saleté et la croûte qui s’est formée autour des points aide à réduire la cicatrice. Si la plaie laisse couler un liquide jaune clair, vous devrez peut-être la couvrir. Votre médecin peut suggérer de rincer la plaie à l’eau et de refaire un pansement 24 heures plus tard. Assurez-vous de bien assécher la plaie après l’avoir lavée.
(Schéma d’après « La médecine de voyage » de Hubert Guérin et Antoine Grau)
Retirer des points de suture
Les points se retirent dans les 3 à 14 jours qui suivent, selon la partie du corps où est située la plaie. 3 à 5 jours pour le visage, et plus longtemps pour les parties mobiles, par exemple autour des articulations, qui guériront en plus de temps.
- Bien se laver les mains
- Désinfecter la cicatrice à la Bétadine (ou autre désinfectant)
- Si présence d’une croûte, l’ôter avec une compresse imbibée de désinfectant
- Tirer une extrémité du fil avec la pince à épiler stérilisée (passée à la flamme) jusqu’à ce qu’apparaisse le nœud
- Couper sous le nœud avec de fins ciseaux stérilisés, puis tirer le fil avec la pince
- Poursuivre de la même manière avec les autres points
- Désinfecter la plaie, recouvrir d’un pansement à laisser 1 ou 2 jours.
Si en coupant le 1er point de suture, on se rend compte que les berges ne sont pas tout à fait cicatrisées, poser un stéristrip, et retirer les points quelques jours plus tard.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
QUELQUES GESTES TECHNIQUES
(Injection sous-cutanée et intramusculaire)
Injection sous-cutanée :
Préparer la seringue en aspirant son contenu avec une aiguille appropriée, chasser l’air, seringue vers le haut, en poussant le piston. Désinfecter la peau à l’alcool (face externe du bras, dessus de la cuisse ou ventre). Pincer la peau entre pouce et index, le maintenir, piquer dans le pli avec l’autre main et injecter tout le produit. Retirer l’aiguille, relâcher le pli de peau, masser la zone avec un coton imbibé d’alcool.
Préparation de la seringue (si elle n’est pas prête à l’injection)
Agiter le flacon, le désinfecter, remplir la seringue
Évacuer la bulle d’air, purger l’air contenu dans la seringue.
Injection
Pincer la peau. Piquer en maintenant la pression. Aspirer: s’assurer que l’on n’est pas dans un vaisseau. Si retour de sang, retirer l’aiguille et la seringue, les jeter et recommencer la procédure.
Injecter le produit, nettoyer la peau
Injection intra-musculaire :
Mêmes préparatifs que pour l’injection sous-cutanée. Désinfecter le triceps (sous l’épaule). Au lieu de faire un pli de peau, tendre la peau avec 2 doigts, piquer d’un coup sec de l’autre main. Aspirer avec le piston pour vérifier l’absence de sang. S’il y en a, retirer un tout petit peu l’aiguille, puis injecter. Masser la zone avec un coton imbibé d’alcool.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
URGENCES
(Perte de connaissance, comment prendre des pulsations, hémorragies externes et internes, brûlures, traumatisme crânien, avaler de travers, trachéotomie, massage cardiaque, œdème de Quincke et choc anaphylactique, infarctus du myocarde, palpitations cardiaques, malaise vagal, noyade, hypothermie, malaise dus à une hyperglycémie ou hypoglycémie, crise d’asthme, de spasmophilie, de tétanie, et d’épilepsie)
La perte de connaissance :
Les malaises peuvent être sans gravité (perte de conscience brève), ou très graves avec arrêt cardio-respiratoire, dus entre autres à :
- une électrocution* (ne pas toucher la victime tant que la source d’électricité n’est pas coupée ; rechercher des fractures, notamment de la colonne vertébrale)
- une noyade (cf chapitre plus bas)
- la prise de toxiques (veiller à protéger du froid et à installer en PLS* si possible car risques de vomissements)
- l’hypo- ou l’hyperthermie (cf plus bas chapitre sur l’hypothermie).
Déterminer si la personne est inconsciente* est capital, pour agir adéquatement et éviter qu’elle ne décède. Saigne-t-elle ? Parle-t-elle ? Respire-t-elle ? Est-elle consciente ? Peut-on percevoir des pulsations au niveau de la carotide ?
Si elle respire, qu’elle est inconsciente avec un pouls perceptible, que sa bouche est remplie de sang ou de glaires, ou qu’elle vomit, tourner la personne sur le côté en position latérale de sécurité* (PLS). Ainsi, l’air passe mieux jusqu’aux poumons. La victime est installée en chien de fusil, tête basculée vers l’arrière, bouche dirigée vers le bas.
Ne pas placer dans cette position une personne qui ne respire plus et qui n’a plus de pulsations. Il faut dans ce cas l’allonger sur le dos et réaliser une réanimation cardio-respiratoire.
- La victime respire-t-elle ?
Ni le ventre, ni la poitrine de la victime ne se soulèvent pendant les 10 secondes que dure cette recherche…Il faut faire vite ! c’est le compte à rebours…
Il faut pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire en associant des compressions thoraciques et une ventilation artificielle. Cf plus bas techniques du massage cardiaque et du bouche-à-bouche.
(extraits de « les cours de secourisme en ligne » : http://www.clg-fraissinet.ac-aix-marseille.fr/spip/spip.php?article552 )
Comment prendre des pulsations
Prendre les pulsations en appuyant avec les doigts (en général l’index et le majeur) sur une artère. Éviter d’utiliser le pouce, car l’artère qui y passe peut fausser la mesure. Prendre le pouls* équivaut à mesurer le rythme cardiaque, qui doit être régulier, battre entre 60 et 80 fois par minute, et être ressenti distinctement (sauf chez quelqu’un d’obèse par exemple). Un pouls perturbé peut indiquer divers problèmes, nous en énumérons quelques uns dans cette rubrique. En cas d’état de choc* par exemple, le pouls est rapide et faiblement ressenti. Lors d’une urgence, on prend de préférence le pouls carotidien (cf ci-dessus). Sinon il y aussi le « classique » pouls huméral (face interne du bras), le pouls poplité (derrière le genou), le pouls pédieux (au dos du pied), etc.
Hémorragies
Symptômes d’une hémorragie grave (qui peut être interne, externe, provenir d’une veine à petit débit, ou d’une artère à gros jets, le cas le plus grave) : pâleur, soif intense, agitation, accélération des pulsations, sensation d’avoir très froid.
Hémorragies externes*: Lorsqu’une plaie saigne abondamment, adopter une position allongée, sauf si c’est à la tête (s’asseoir) ou au bras (le surélever). Appliquer des compresses stériles avec des mains propres, et appuyer avec la main pendant 2-3min. Puis laisser les compresses avec un bandage pas trop serré. Si ça saigne toujours : point de compression à distance (cf schéma ci-dessous), en appuyant fortement sur le trajet de l’artère responsable du saignement, toujours entre la plaie et le cœur. Comprimer pendant5 min. Si besoin, continuer encore pendant 10 min. Si ça saigne toujours : hôpital. En attendant de s’y rendre, faire un garrot* (à faire uniquement si l’on peut se rendre à l’hôpital) : utiliser un morceau de tissu (torchon, T-shirt…). Entourer le membre atteint avec le tissu en amont de la plaie, entre la plaie et le cœur. Faire 2 nœuds. Entre les 2, introduire un bâtonnet (tournevis, règle..), et refaire un 3e nœud après le nœud supérieur. Puis tourner le bâtonnet pour serrer le garrot jusqu’à ce que le saignement se stoppe pratiquement. Noter l’heure du début du garrot, ne plus le desserrer, et se rendre très rapidement vers des secours.
Points de compression :
- Tête et cou
- 1 : artère occipitale,
2 : artère temporale superficielle,
3 : artère faciale (contre le maxillaire inférieur),
4 : carotide primitive (contre les vertèbres cervicales)
- Membres supérieurs et inférieurs
- Membre supérieur
5 : artère sous-clavière (environ 4 cm derrière la clavicule),
6 : artère axillaire (dans le creux de l’aisselle),
7 : artère humérale,
8 : artère cubitale,
9 : artère radiale (juste au-dessus du poignet),
Membre inférieur
10 : artère fémorale (au pli de l’aine),
11 : artère fémorale (à la face interne de la cuisse),
12 : artère pédieuse (contre la face supérieure du scaphoïde),
13 : artère tibiale postérieure (contre la face postérieure de la malléole interne)
. Hémorragie au cou : point de compression à la base du cou
. Hémorragie au membre inférieur : point de compression au pli de l’aine
. Hémorragie à l’épaule : point de compression derrière la clavicule (« creux de la salière »). Hémorragie à la partie supérieure du bas: point de compression dans le creux de l’aisselle
. Hémorragie au coude et avant-bras : point de compression sur la face interne du bras
Cf: (http://www.secourisme.net/spip.php?article120).
Hémorragies internes*: Survient lors d’un violent coup reçu au thorax ou dans l’abdomen (par quelqu’un ou quelque chose), ou par une arme. Les signes de l’hémorragie interne : grande pâleur, pouls accéléré, sensation de froid, malaise général. Que faire : surélever les jambes. Appeler les secours en toute urgence. Administrer de forts antidouleurs. Si un objet tranchant est enfoncé dans le corps, ne pas le toucher, mais l’entourer de compresses maintenues par des scotchs. Si l’objet tranchant a déjà été retiré, appliquer compresse stérile avec scotch (s’il s’agit du thorax, ne pas refermer entièrement avec le scotch, pour laisser passer l’air pour le risque de perforation du poumon). Administrer antidouleurs et antibiotiques. Ne donner à boire uniquement si la victime est consciente et s’il est impossible de rallier un centre de soins.
Brûlures
. Brûlure du 1er degré: peau rouge et qui brûle (coup de soleil par ex). Boire et appliquer localement de la pommade hydratante (Biafine).
. Brûlure du 2e degré : peau rouge avec cloques qui font mal et qui suintent. Blessure grave.
. Brûlure du 3e degré : peau cartonnée, creusée, très suintante, presque insensible, couleur blanche et rouge, voire brune. Blessure très grave.
. Blessure d’autant plus grave, si visage, mains, organes génitaux, articulations et membres sont atteints circulairement et en profondeur, et si la brûlure recouvre plus de 10% de la surface corporelle (équivaut à 5% chez l’enfant).
. Les gestes à faire en premier : éloigner la victime de la source provoquant la brûlure. Si les vêtements sont en feu, les asperger avec un extincteur, ou l’étouffer avec une couverture. Asperger abondamment la brûlure avec de l’eau froide. Évaluer l’état général (risque de perte de conscience), évaluer s’il faut d’abord réanimer la victime. Voir s’il existe d’autres problèmes (fracture, coup ou chute sur la tête, ou sur le thorax). Donner à boire (risque : déshydratation avec la perte d’eau par la brûlure), et un antidouleur. Ôter tous les vêtements du malade, sauf les morceaux collés aux brûlures (à retirer avec une pince, après réchauffement du malade) et le couvrir d’une couverture (risque : chute de température pouvant devenir grave). Se laver les mains et désinfecter abondamment la brûlure (risque important d’infection). Appliquer une crème antiseptique (Flammazine). Compresses stériles + bandage peu serré. Se rendre au plus vite dans un hôpital.
Traumatisme crânien :
En cas de coup sur la tête, et d’une perte de conscience consécutive, même brève, il peut s’agir d’une hémorragie intracrânienne, c’est une urgence. Lors d’un traumatisme crânien*, les signes suivants peuvent apparaître : céphalées, vertiges, vomissements, perte graduelle de la conscience, apparition de la paralysie d’un membre, vision trouble ou qui disparaît. Les oreilles ou le nez peuvent suinter d’un liquide sanguin ou clair. Évaluer l’état de conscience (cf plus haut). Examiner s’il y a une plaie (point de compression si besoin, car le saignement peut être abondant ; ensuite désinfection puis compresse stérile). Le cas est grave si la plaie est profonde avec apparition de l’os et de débris blancs. Pour observer si un hématome est en train de se former dans le crâne (situation très grave): éclairer avec une lampe de poche un œil, l’autre restant fermé. La pupille doit se rétracter. Sinon, c’est synonyme de compression du cerveau. Répéter l’examen pour le 2e œil. Et recommencer régulièrement tout le test.
Stimuler la personne oralement et visuellement. Si elle est consciente : lui donner à boire et des antidouleurs (lire les effets secondaires des anti-douleurs : ne pas donner de traitements qui endorment). Évaluer si la colonne vertébrale est atteinte (cf ci-dessous)
Chocs sur la colonne vertébrale :
Une chute ou un choc violent qui atteint le cou ou le dos signifie : risque de fracture de la colonne vertébrale*, c’est une urgence, le danger est la paralysie d’une grande partie du corps. Symptômes : douleur, impossibilité de bouger, fourmillements et insensibilité des pieds, des mains et/ou des membres, paralysie des jambes si chute sur le dos. Laisser le blessé allongé et immobile. Mettre une minerve (ou n’importe quel système pour immobiliser fermement le cou) pour un choc sur le cou. Se rendre le plus vite possible dans un centre de soins. Déplacer le malade avec un très grand soin, la tête,le cou et le reste du corps doivent former une droite stricte et rester complètement immobiles. Si possible, donner un antidouleur au blessé pour le transport.
Avaler de travers :
En avalant de travers, un aliment peut bloquer le passage de l’air dans la trachée, les poumons sont privés d’oxygène, c’est l’étouffement*, il s’agit d’une urgence. La personne tousse, puis ne peut plus parler, agite ses bras en l’air et vers son cou, tente de respirer, son visage devient violet, les veines du cou font saillie, puis survient la perte de connaissance. Au-delà de 3 minutes, un cerveau privé d’oxygène présente des lésions très graves qui peuvent être irréversibles. En cas d’asphyxie, d’abord effectuer 4 à 5 tapes dans le dos, entre les 2 omoplates avec la main à plat ; la victime doit être penchée en avant. Si ce geste est inefficace, passer sans tarder à la manœuvre de Heimlich, simple et qui permet de sauver la vie :
1. placez-vous derrière la victime et passez vos bras sous les siens 2. repérez le creux de l’estomac, juste au-dessous du sternum, et mettez votre poing au niveau de ce creux, entre le sternum et le nombril |
|
|
3. recouvrez votre poing fermé avec votre autre main et enfoncez votre poing d’un coup sec vers vous et vers le haut En cas d’inefficacité, il ne faut pas hésiter à recommencer plusieurs fois et avec plus de puissance. Bien sûr, n’oubliez pas de faire le 15 (SAMU) le plus tôt possible afin qu’un médecin régulateur vous conseille par téléphone et vous envoie une équipe médicalisée. |
(http://www3.chu-rouen.fr/Internet/votresante/heimlich/)
En cas d’inefficacité, il ne faut pas hésiter à recommencer plusieurs fois et avec plus de puissance. Avertir les secours le plus tôt possible.
Si la manœuvre est toujours inefficace, il faut procéder à une trachéotomie. Cf ci-dessous.
La trachéotomie
La trachéotomie est la réalisation d’un trou dans le cou pour faire passer l’air dans la trachée. Manœuvre impressionnante mais vitale. La victime est bleue, inconsciente, ne respire plus. S’il n’y a plus de pulsations, il faut démarrer le plus vite possible un massage cardiaque.
- Mettre la personne sur le dos, tête basculée en arrière, vêtement roulé sous les épaules pour mettre son cou en extension.
- A 2 cm sous la pomme d’Adam, à la base du cou, se trouve la trachée (tuyau dur avec des anneaux).
- Bloquer la trachée avec une main, tendre la peau. La perforer, entre 2 anneaux, avec une très grosse aiguille d’injection de la pharmacie, ou la lame propre d’un couteau, l’enfoncer d’1/2cm dans la trachée.
- Dès que l’on sent du vide (donc de l’air), passer un petit tuyau dans l’orifice incliné vers le bas (paille, tube de stylo bille), et insuffler de l’air par ce tuyau.
- Rapidement, la personne respire à nouveau, reprend conscience et des couleurs. Sauf si elle est partie en arrêt cardiaque. Se lancer alors dans une réanimation cardio-respiratoire. Cf le chapitre ci-dessous:
Massage cardiaque :
Lorsque l’on s’est assuré que la victime ne respire plus, procéder à la ventilation artificielle*. Si ses pulsations ne sont plus perceptibles, la personne est en arrêt cardio-respiratoire*, débuter parallèlement un massage cardiaque.
Procédure reprise du site de la Croix Rouge Française :
Vérifiez que la victime ne réagit pas et ne respire pas normalement.
Avertissez les secours.
Commencez par effectuer 30 compressions thoraciques.
Pratiquez ensuite 2 insufflations.
Alternez 30 compressions thoraciques et 2 insufflations.
Continuez la réanimation jusqu’à ce que les secours d’urgence arrivent et poursuivent la réanimation, ou que la victime reprenne une respiration normale.
Les gestes:
Placez la victime sur un plan dur, le plus souvent à terre.
Agenouillez-vous à côté de la victime
Placez le talon d’une de vos mains au milieu de sa poitrine nue.
Placez le talon de l’autre main sur votre première main.
Solidarisez vos deux mains. N’appuyez ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum.
Solidarisez vos deux mains. N’appuyez ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum.
Positionnez-vous de façon que vos épaules soient à l’aplomb de la poitrine de la victime. Bras tendus, comprimez verticalement le sternum en l’enfonçant de 4 à 5 cm.
Après chaque pression, laissez la poitrine de la victime reprendre sa position initiale afin de permettre au sang de revenir vers le cœur. Maintenez vos mains en position sur le sternum.
La durée de la compression doit être égale à celle du relâchement de la pression de la poitrine.
Effectuez 30 compressions thoraciques à une fréquence de 100 par minute, soit environ 2 compressions par seconde.
Pratiquez ensuite 2 insufflations par la technique du bouche-à-bouche.
Technique : le bouche-à-bouche
Basculez de nouveau la tête de la victime vers l’arrière et soulevez son menton.
Desserrez si vous le pouvez le col, la cravate ou la ceinture de la victime.
Placez une main sur le front de la victime et basculez délicatement sa tête vers l’arrière.
Dans un même temps, positionnez l’extrémité des doigts de l’autre main sous le bout du menton de la victime et soulevez celui-ci pour décoller la langue du fond de la gorge et dégager ainsi les voies aériennes.
N’exercez aucune pression sur la région molle située sous le menton pour ne pas entraver la respiration.
Placez une main sur son front et pincez ses narines entre le pouce et l’index.
De l’autre main, maintenez son menton de telle sorte que sa bouche s’ouvre.
Inspirez normalement, penchez-vous vers la victime et couvrez entièrement sa bouche par la vôtre.
Insufflez lentement et régulièrement de l’air dans la bouche de la victime tout en vérifiant que sa poitrine se soulève. Chaque insufflation dure environ 1 seconde.
Tout en maintenant la tête de la victime basculée en arrière et son menton relevé, redressez-vous légèrement pour vérifier que sa poitrine s’abaisse à l’expiration.
Inspirez de nouveau normalement et pratiquez une seconde insufflation.
Repositionnez correctement vos mains et pratiquez 30 nouvelles compressions thoraciques.
(Extrait de http://www.croix-rouge.fr/Je-me-forme/Particuliers/Les-6-gestes-de-base/L-arret-cardiaque-les-gestes-de-secours)
Œdème de Quincke :
L’œdème de Quincke* est une très forte réaction allergique qui peut être fatale à cause de l’asphyxie. Elle peut survenir après l’absorption d’un médicament, après la piqûre venimeuse d’un animal marin ou terrestre, ou d’un insecte (cf chapitres qui traitent de ces sujets). Signes de l’œdème de Quincke : visage rouge puis violet ; paupières, lèvres et langues gonflées, respiration difficile. Si on n’a pas le temps de rallier très rapidement un centre hospitalier, et en cas d’absence de pulsations et de respiration, commencer une réanimation. Cf ci-dessus. Si le cou est trop gonflé pour un bouche à bouche, réaliser une trachéotomie (explications plus haut), et faire une injection intramusculaire de corticoïde (Celestene 8mg). Si pas d’amélioration rapide, injection sous-cutanée d’adrénaline contre le choc anaphylactique*.
L’infarctus du myocarde :
L’Infarctus du myocarde* touche en général des personnes présentant un certain nombre de facteurs de risque*. Si vous en faites partie, parlez-en à votre médecin avant de partir, il vous prescrira de la Trinitrine en capsules à prendre en cas de crise (syndrome prémonitoire d’infarctus*). Une crise se manifeste par une douleur thoracique à gauche, qui serre, qui irradie dans le dos, dans les mâchoires, dans le bras gauche. Appeler immédiatement les secours. Il faut allonger la victime et ne plus chercher à ce qu’elle se lève ou s’asseye ensuite ; la calmer. Lui donner de la Trinitrine, sinon de l’aspirine (pour fluidifier le sang). Si la douleur ne passe pas, reprendre 1 capsule de Trinitrine. Si elle ne passe toujours pas, il peut s’agir d’un début d’infarctus : donner un antidouleur puissant (de type morphine : Tramadol) et un anxioloytique. Dans les manœuvres pour transporter le malade vers les secours, il doit toujours rester allongé. La moindre activité aggraverait le processus de l’infarctus.
Palpitations cardiaques :
Le rythme cardiaque (les pulsations) augmente soudainement chez des personnes ayant déjà fait ce genre de crise en général, et qui viennent de faire un effort, de ressentir une émotion forte, sont stressées, ou abusent de café et/ou tabac. En cas de palpitations cardiaques*, la personne sent son cœur s’emballer, est essoufflée, oppressée et angoissée, a des douleurs dans la poitrine, est prise de vertiges, a des sueurs, perd connaissance. Traitement en attendant les secours à appeler en urgence : repos, stopper tabac et café. La crise peut s’arrêter d’un coup. Si ça n’est pas le cas : appuyer quelques minutes avec le pouce au niveau de la carotide (mettre les doigts sur la pomme d’Adam au milieu du cou, et les décaler légèrement sur le côté, vers le creux du cou. Ou appuyer doucement avec les 2 pouces sur les 2 yeux pendant quelques minutes.
Le malaise vagal :
Le malaise vagal* intervient suite à une forte douleur ou émotion. Signes : pâleur, sueur, vertiges, perte de connaissance, pulsations ralenties. Allonger la personne sur le dos et surélever ses jambes. La reprise de conscience se fait rapidement. Consulter un médecin pour définir les causes du malaise.
La noyade:
La noyade* intervient le plus souvent chez de bons nageurs qui ont présumé de leurs forces, chez de jeunes enfants, et chez les personnes sujettes à présenter des malaises. Prudence avec la consommation d’alcool avant de se baigner, particulièrement en eau froide.
L’hydrocution peut engendrer la noyade en provoquant une perte de connaissance. Elle peut survenir au moment d’entrer dans l’eau froide surtout, mais aussi en eau chaude après exposition au soleil ou un effort physique.
Lors d’une noyade, une grande quantité d’eau entre dans les poumons, engendrant des difficultés puis une impossibilité à respirer, pouvant mener à la mort si rien n’est entrepris. En eau froide survient rapidement l’hypothermie (cf chapitre plus bas). Les complications de la noyade en eau douce sont 3 fois plus graves qu’en eau de mer. Comment sauver un noyé :
- Sortir la victime de l’eau, et évaluer si elle souffre d’un traumatisme.
- Évaluer l’état de conscience (cf chapitre plus haut « La perte de connaissance »).
- Désobstruer les voies aériennes de tout corps étranger (algues, sable, boue etc.) ; ne pas chercher à faire cracher de l’eau.
- Si elle respire : position latérale de sécurité (cf chapitre consacré à la PLS).
- Si elle ne respire pas, d’abord commencer le bouche à bouche (de fortes insufflations sont nécessaires), et ceci même si la victime est encore dans l’eau. Dès que le noyé est sur un plan dur, s’il n’y a pas de pulsations palpables (cf « comment prendre des pulsations »), commencer simultanément un bouche à bouche et un massage cardiaque (cf chapitre sur l’arrêt cardiaque). Il y a de fortes chances que la victime vomisse. Dès qu’elle a repris connaissance, l’installer immédiatement en PLS pour éviter que le vomi ne passe dans les poumons (lésions pulmonaires aggravées). Avertir les secours le plus vite possible, et en attendant sécher et réchauffer la personne.
Hypothermie :
Survient en général après un séjour prolongé et forcé dans l’eau (pas nécessairement très froide), comme la noyade par ex. Survient beaucoup plus rapidement chez l’enfant. L’hypothermie* est une urgence, appeler très rapidement des secours. Déshabiller la victime, prendre la température rectale (et régulièrement jusqu’à amélioration de l’état), contrôler l’état de conscience. Symptômes et traitements en fonction de la baisse de température (la température corporelle normale est de 37°) :
. 35° et moins (situation préoccupante) : agitation, pâleur, corps froid, frissons, pouls et respiration accélérés. Position latérale de sécurité (PLS*), boissons chaudes, se coller contre la personne.
. 32° et moins (situation grave) : somnolence, raideur et rigidité musculaire, pouls ralenti. PLS*, réchauffer doucement et lentement (couverture simple ou de survie, se coller contre la victime, l’asperger d’eau chaude, etc.), insuffler son air chaud dans un bouche à bouche, seulement quand la personne inspire.
. 31° et moins (situation très grave) : coma, pouls et respiration très ralentis, pupilles dilatées. Risque d’arrêt cardiaque. Si la personne ne respire pas, faire du bouche à bouche, ne pas masser le cœur. Réchauffer parallèlement la victime (comme ci-dessus).
Malaise dus à une hyperglycémie ou hypoglycémie :
L’hyperglycémie* ou hypoglycémie* concerne les diabétiques. Parler avec son médecin traitant avant le départ pour déterminer comment surviennent ces malaises. Ils peuvent mener à des pertes de connaissance et sont des urgences. Il est capital de savoir de quelle manière les gérer. L’hypoglycémie se manifeste par : pâleur, sueur, angoisse, palpitations, fatigue, sensation de faim, agressivité, agitation ; donner du sucre en morceaux, le déposer sous la langue si perte de conscience, ou donner un aliment ou une boisson très sucrés. Symptômes de l’hyperglycémie: haleine de pomme pourrie, nausées et vomissements, mal au ventre, très soif, envie d’uriner souvent, agitation puis somnolence ; mettre la personne en position latérale de sécurité (PLS* : cf plus haut) et boire abondamment.
Crise d’asthme :
La crise d’asthme* concerne les asthmatiques. En parler avant le départ avec son généraliste pour les traitements à utiliser en cas de crise (inhalations de Ventolin, éventuellement injection intramusculaire de corticoïde – Celestene 8mg -).
Crise de spasmophilie et de tétanie :
La crise de spasmophilie* et de tétanie* survient en général chez une femme jeune, émotive, inquiète. L’anxiété augmente, sueurs, impression de gêne respiratoire, apparition de fourmillements au niveau de la bouche, des lèvres, et des mains ; ces dernières se contractent et se raidissent. Rassurer, calmer la personne, lui administrer un décontractant (Valium ou Lexomil). Si les symptômes persistent, mettre un sac poubelle sur la tête de la personne. Il faut en tous cas que la bouche et le nez soient dans le sac pour pouvoir respirer un air plus concentré en gaz carbonique dedans pendant quelques minutes, c’est efficace.
Crise d’épilepsie
La crise d’épilepsie* se manifeste par une brusque perte de connaissance, une chute à terre et des convulsions de tout le corps. La personne perd ses urines. Puis part dans un sommeil profond avec de forts ronflements ; le réveil des heures après est lent et vaporeux. Adopter la position latérale de sécurité PLS*, surveiller la respiration et l’état de conscience. Si possible, mettre un morceau de bois dans la bouche, sur la langue (en ne mettant aucun doigt dans la bouche), pour éviter la morsure de la langue. Donner un traitement de Valium en ampoule rectale (Stesolid) si l’épilepsie est connue et que la personne transporte avec elle ce traitement.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
INTOXICATIONS
(aux substances dangereuses, au gaz, alimentaires, et risques liés à l’ingestion de poisson)
Intoxications de substances dangereuses :
Les intoxications* ont souvent pour cible les enfants en bas âge, mais aussi les adultes. Un surdosage de médicaments, une consommation d’aliments toxiques, de plantes dangereuses, de produits ménagers ou de chantier, peut provoquer une détresse vitale. La victime a de la peine à respirer, ses pulsations sont très rapides (supérieures à 80-100), irrégulières ou trop faibles, – Elle est agitée avec des convulsions et devient pâle, puis devient inconsciente. Ne pas bouger la victime, ni la faire boire, ni vomir. Se rendre en urgence dans un centre de soins.
Intoxications au gaz :
Les bombonnes de gaz butane ou propane se trouvent souvent à l’intérieur des bateaux, tout comme les réservoirs de carburant. Lorsqu’il y a combustion incomplète de ces gaz se développe le monoxyde de carbone*, très toxique, incolore, inodore et se mêlant parfaitement à l’air ambiant. Symptômes d’une intoxication : maux de tête, grande fatigue, vertiges, nausées, atteignant toutes les personnes à bord. Puis vomissements, modification de l’humeur et de la mémoire, désorientation, perte de connaissance. Risque de troubles neurologiques, cardiovasculaires et musculaires pouvant laisser de graves séquelles. Il faut rapidement aérer le bateau et fermer la bombonne de gaz ou éteindre le moteur, et sortir à l’air libre. Se rendre d’urgence à l’hôpital pour une administration d’oxygène sous un masque ou dans un caisson hyperbare.
Intoxications alimentaires :
Les intoxications alimentaires* les plus fréquentes proviennent de bactéries. Certaines vont avoir un effet sur les intestins, d’autres sur tout l’organisme. Elles sont présentes aussi dans l’eau, la terre, les déjections animales et humaines, sur les mains, sur les comptoirs ou les ustensiles de cuisine. Symptômes (apparaissent quelques heures après le repas ou jusqu’à 2 jours plus tard) : nausées, vomissements, diarrhées parfois sanglantes, crampes abdominales, déshydratation, fatigue, fièvre possible, céphalées. En principe, ces manifestations disparaissent par elles-mêmes. Certaines intoxications peuvent être très graves, nécessitant l’hospitalisation : risque de syndrome hémolytique (demande des transfusions sanguines), ou urémique (traitement : la dialyse).
Ces désagréments peuvent être évités en respectant certaines règles d’alimentation : cf chapitre sur la diarrhée plus bas pour plus d’informations.
Lors de la préparation de conserves ménagères, veiller à une bonne hygiène, ne pas manger celles qui ont été mal stérilisées, risque de botulisme, c’est la plus grave des intoxications. La toxine botulinique, poison le plus violent qui existe, n’est détruite qu’à une température dépassant 121° pendant un certain temps. Les mauvaises conserves n’ont pas de modification de goût ni d’aspect.
Cf le tableau résumant les principales intoxications d’origine microbienne, dans le chapitre « QUE FAIRE EN CAS DE MALAISE DIGESTIF ?« sur le site http://www.securiteconso.org/rubrique41.html*
Risques liés à l’ingestion de poisson
- Le risque de manger du poisson cru : attraper une parasitose digestive (anisakiase*), responsable de douleurs et d’une réaction inflammatoire digestive, qui demande un avis chirurgical. En attendant : traitement antiparasitaire. Prévention : cuisson du poisson à plus de 60° ou le congeler à une température de -20° pendant 24h pour le manger cru.
- En Asie et en Inde : L’ingestion de poissons d’eau douce et de crabes n’est pas recommandée lorsqu’ils ont crus.
- En zone tropicale, ne consommer que du poisson, des mollusques, et des crustacés fraîchement pêchés, ou qui ont été immédiatement réfrigérés
- Ne pas consommer de poissons de l’espèce des tétraodontinés (poisson-globe, poisson-hérisson, poisson-lune, etc.) : intoxication mortelle.
- Scombroid fish poison : Intoxication peu connue mais qui n’est pas rare. Nous l’avons d’ailleurs expérimenté aux îles Testigos au Venezuela (en 2008), loin de tout hôpital ! Il s’agit d’une intoxication due aux poissons de la famille du thon s’ils sont mal conservés. Ils délivrent alors une substance (histamine), provoquant une réaction allergique avec urticaire, voire choc anaphylactique* (urgence) dans les cas les plus graves. Traitement : antihistaminique (Zyrtec) ou corticoïde. Adrénaline en injection intra-musculaire en cas de choc anaphylactique. Le même phénomène existe pour les crustacées mal conservés. Ne concerne pas les mollusques, qui eux peuvent engendrer des troubles en cas de contamination virale ou bactérienne, que l’on évite avec la cuisson.
- La ciguatera :Se rencontre dans les zone tropicales, et s’attrape en consommant des poissons intoxiqués. Il s’agit plutôt de poissons de récifs, de grands poissons (barracuda). Les poissons pêchés dans ces zones à risque doivent absolument être vidés, ne surtout pas consommer la tête, les œufs, et les organes internes. La toxine est cumulative. Pour plus de renseignements, consulter l’excellent site de Christian Couderc : http://www.voilelec.com/pages/ciguatera.php.
- Cf les autres intoxication dues aux poissons*
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
PROBLEMES SPECIFIQUES AU MILIEU MARIN
(Mal de mer, poissons venimeux et flore vénéneuse, méduses, poisson-pierre, requins, autres poissons dangereux des eaux chaudes et froides)
Mal de mer :
En principe le mal de mer* disparaît au bout de 3 jours. 1ers symptômes : bâillements répétés, mutisme, réduction de l’activité. Puis : sueurs, vertiges, vomissements, sensation de froid. Prévention : se forcer à s’alimenter, même peu. Rester à l’extérieur du bateau. Fixer l’horizon. Si on préfère rester coucher, il y aura moins de mouvements au centre du bateau. S’habiller chaudement. Barrer pour oublier son mal de mer. Traitements : patch de Scoplamine, médicaments antihistaminiques et anti-nauséeux. Nous avons noté de bons résultats avec le Stugeron (ne se trouve pas en France, mais dans les autres pays d’Europe et d’ailleurs sans problèmes).
Poissons venimeux et flore vénéneuse :
Une envenimations* par la flore ou la faune marine peut provoquer une plaie par piqûre ou morsure, un rash*, des vésicules, un urticaire, ou peut laisser la présence d’une tentacule. Traitements généraux des envenimations (par des poissons-scorpions, poissons-chats, étoiles de mer, vives, poulpes bleus, holothuries*, éponges, vers de feu, algues, corail de feu - démangeaisons et plaies inflammatoires qui s’infectent facilement-, etc.) :
- lésion sous forme de vésicules ou d’urticaire à rincer avec du vinaigre ou de l’acide acétique, et en tous cas pas avec de l’eau douce.
- Retirer les éventuels débris avec de la mousse à raser ou du sable que l’on racle, surtout sans frotter, et en portant des gants dans la mesure du possible
- Étant donné que le venin est thermolabile, s’il s’agit d’une blessure ouverte, approcher très près de la lésion l’extrémité d’une cigarette. S’il s’agit plutôt de vésicules ou d’urticaire, plonger le membre atteint dans de l’eau chaude à environ 40°.
- Ôter les particules de la faune ou de la flore restantes s’il y en a
- Puis utiliser la technique de la pression-immobilisation dans le cas où le membre est atteint à plus de 50% : commencer par bander le point de piqûre, puis tout le membre. Mettre une attelle contre le membre atteint (un morceau de bois par exemple), et la bander autour.
- Dans le cas d’une plaie, la désinfecter (puis suivre un traitement antibiotique par la suite). Selon le type de lésion, la douleur peut être forte ; on peut avoir recours à de la Xylocaïne (anasthésique) en injection sous-cutanée si l’on possède le matériel et la technique, mais sinon prendre de toute façon des antidouleurs en comprimé.
Corail de feu
- Appliquer une pommade corticoïde, à cause des phénomènes inflammatoires assez conséquents.
- Rappel de vaccin antitétanique si dernière vaccination antérieure à 5 ans (valable pour toute plaie contractée en milieu sous-marin ou sur terre)
- Avoir recours à un sérum antivenimeux si la situation l’exige.
- Pour les éponges et les annélides : retirer les spicules avec un adhésif.
- Lésion due à une algue : nettoyer à l’eau et au savon, puis rincer au vinaigre (ou de l’acide acétique à 5%).
- Pour des simples plaies causées par la faune marine : nettoyer puis désinfecter la lésion. Selon l’étendue et l’évolution de la plaie, prendre un traitement antibiotique (quinolones, tétracyclines, Augmentin…), car l’eau de mer sous les tropiques est un bouillon de culture !
Cas particuliers des envenimations marines :
- Piqûre de raie* : rinçage abondant à l’eau, immersion dans de l’eau très chaude (pas plus de 45°), pose d’un garrot peu serré (pour diminuer le retour veineux), ôter les débris d’aiguillon, nettoyer et désinfecter la plaie (l’application d’un bulbe d’oignon aurait des propriétés antalgiques et antiseptiques). En cas de frissons, convulsions, essoufflement : signes d’un choc anaphylactique* (cf chapitre des urgences) à traiter par une injection intramusculaire de corticoïde et une autre d’adrénaline.
- Les lésions d’anémones peuvent provoquer une nécrose* cutanée et un malaise général, et se traitent de la même manière que les piqûres de raie.
- Piqûre d’oursin*: ôter les épines contenant le venin avec un rasoir et de la crème à raser; s’il s’agit de piquants, les ôter à la cire à épiler ou chirurgicalement. Désinfecter, puis appliquer une pommade antibiotique (Fucidin), et antibiotiques en comprimés si besoin.
- Cônes* : quand on les attrape, ces coquillages projettent un venin qui cause une inflammation locale, et éventuellement un malaise généralisé avec de graves troubles neurologiques ; adopter le même traitement que pour les raies ; c’est une urgence :
-En cas de morsure par un serpent marin* (rare, car les serpents sont inoffensifs s’ils ne se sentent pas agressés) : urgence médicale, car le venin est très toxique.
Les méduses
- Lésion par méduse* : brûlures et urticaire, petites ampoules. Rincer abondamment à l’EAU DE MER sans frotter. Si les douleurs persistent : application d’eau très chaude. Désinfecter, prendre des antidouleurs et antihistaminiques en comprimés, éventuellement un corticoïde si la réaction est importante.-
- Méduse Physalia physalis (méduse violette d’Atlantique, aux longs filaments): En cas de contact, douleur intense, avec risque de syncope et de noyade. Rinçage avec de l’alcool entre 40 à 70%, ou du bicarbonate, ou de l’huile d’olive, du sucre, ou encore de l’urine, pendant 30 minutes. Ou adopter le même traitement que les autres méduses.
- la Boxjellifish est la méduse la plus dangereuse au monde. Est présente au nord de l’Australie, en Nouvelle Calédonie, en Malaisie, et en Indonésie. En Australie, elle se trouve dans les eaux peu profondes des côtes nord, d’octobre à mai. Ne se trouve pas au large, ni vers les récifs et les îles de la grande barrière de corail. Le contact avec ses tentacules peuvent provoquer la mort en 5 minutes. Attitude: sauver la victime de la noyade, asperger les tentacules de vinaigre et les enlever. Réanimation cardio-respiratoire (cf chapitre des urgences) et appeler les secours.
La box Jelly Fish, translucide et quasiment invisible, dont les tentacules peuvent atteindre 4m de long
- la jellyfish irukandji : A la même période d’octobre à mai, on trouve sur les côtes nord et est de l’Australie (vers la terre comme au large) cette minuscule méduse mesurant 2,5 cm. Elle est encore plus dangereuse que la Boxjellifish.
La minuscule jellyfish irukandji, extrêmement dangereuse et presque indécelable
Le poisson-pierre :
Le poisson-pierre*, très souvent immobile, n’est pas agressif, mais il se confond si bien dans le sol sablonneux ou rocailleux qu’on peu aisément lui marcher dessus sans s’en rendre compte. Ses 13 épines dorsales peuvent libérer le venin marin le plus toxique qui soit. Ne pas toucher un poisson-pierre mort, son venin reste actif 48h après son décès. Le poisson-pierre se trouve dans les eaux peu profondes de l’océan indo-pacifique, y compris en Polynésie Française, en Nouvelle Calédonie, dans la moitié nord de l’Australie, et en mer Rouge.
Prévention des piqûres : porter des chaussures à semelles très épaisses en cheminant dans un lagon, éviter de marcher sur les récifs coralliens et les fonds rocheux, prudence en sautant de l’annexe pour arriver sur une plage, attention à ne pas toucher une « pierre » en plongée sous-marine, mettre des gants épais pour vider un filet de pêche et ôter un « caillou » .
Symptômes : La douleur de la piqûre est terrible et peut engendrer une perte de connaissance. Localement, La plaie gonfle, bleuit, nécrose* (pourrit), se surinfecte (risque de septicémie* et de mort), apparition de phlyctènes*. Signes généraux : frissons, sueurs, angoisses, nausées et vomissements, malaise général, paralysie des muscles, décès par arrêt cardiaque. Une piqûre de poisson–pierre n’est de loin pas systématiquement mortelle, tout dépend de la quantité de venin injectée, et de la rapidité à recevoir des soins.
. Traitement :
- Hisser la victime hors de l’eau pour éviter la noyade
- Se rendre au plus vite à hôpital, il s’agit d’une urgence.
- Rincer abondamment la plaie à l’eau de mer.
- Ne pas inciser ni sucer la plaie.
- Tremper le plus vite possible le membre atteint dans de l’eau très chaude (max 45° pour éviter les brûlures), car le venin est thermolabile. Bain de 1hà 1h30.
- Injection sous-cutanée de Xylocaïne autour de la plaie (anesthésique contre la douleur), et prendre l’antidouleur le plus puissant possible (de type Morphine si disponible).
- Benzodiazépine en comprimé (Lexomil) si agitation et angoisse.
- En cas de malaise général : risque de choc anaphylactique* (cf chapitre des urgences) à traiter par une injection intramusculaire de corticoïde et une autre d’adrénaline. Risque d’arrêt cardiaque, cf chapitre des réanimations.
- Dans l’idéal, injection du sérum anti-stonefish qui ne se trouve malheureusement pas partout (à réaliser de préférence en milieu hospitalier, risque de choc anaphylactique* immédiat).
-Vérifier si la vaccination antitétanique est à jour.
- Traitement antibiotique en prévention des infections.
Les requins :
Le requin est bien plus menacé par l’homme que l’inverse. Seuls 20% des 350 espèces de requins sont potentiellement dangereux. Mais les agressions existent, on en dénombre une centaine par an dans le monde, dont une trentaine sont mortelles. 5 espèces sont particulièrement redoutables pour l’homme :
- Le grand requin blanc. Présent dans les mers tempérées. Attaques très rares et toujours suscitées par une stimulation alimentaire.
- Le requin tigre. Le plus dangereux. Attaque spontanément les chasseurs marins, parfois les baigneurs. Sévit en zone tropicale.
- Le requin océanique. Facilement reconnaissable (tache blanche sur le haut de la 1ère dorsale et les extrémités des nageoires pectorales). Vit au large. Requin océanique parmi l’un des plus dangereux. Attaque sans hésiter et sans prévenir les plongeurs en cas de stimulation alimentaire.
- Le grand requin marteau. Peut se trouver en mer méditerranée. Hésite longuement avant d’attaquer l’homme.
- Le requin bouledogue. Identifiable par son museau court et arrondi. Se trouve plus vers les côtes qu’au large, et dans certains fleuves (Amazonie) et lacs (lac Nicaragua). Très agressif.
Requins dangereux en certaines circonstances :
- Le requin pointes blanches. Présent autour des récifs, nage à faible profondeur. Attaque en cas de stimulation alimentaire ou de provocation. Agressif s’il est provoqué, il fait partie des « mordeurs ».
- Le requin pointes noires. Sa morsure est crainte des pêcheurs qui travaillent à pied en eau peu profonde.
- Le requin peau bleue. Requin qui suit les bateaux. Attaque si stimulation alimentaire. Mord par curiosité.
Comportement à adopter en présence d’un requin :
. Éviter les immersions la nuit, au crépuscule ou à l’aube. Éviter les eaux troubles ou sales où logent certains requins dangereux, tout comme les périodes qui suivent de fortes pluies ou un cyclone.
. Pas de bain en cas de plaie ouverte, et l’éviter en période de menstruation
. Éviter les objets scintillants (semblables à des écailles de poissons) et les couleurs vives qui peuvent attirer son attention, éventuellement l’exciter.
. Éviter les zones de pêche, et celles recouvertes par des oiseaux de mer.
. La présence de dauphins ou autres mammifères marins peuvent indiquer la proximité de requins.
. Entrer dans l’eau : calmement, éviter de sauter dans l’eau. Les remous peuvent exciter un requin.
. Ne pas se montrer agressif, le laisser s’approcher s’il le désire. Ne pas le toucher, ne pas lui couper la route.
. Rester immobile et calme, à proximité du fond en se fondant dans le décor. Pas de mouvement irrégulier (évoque ceux d’un animal blessé). Position horizontale et non verticale. Pas de mouvement brusque ni rapide, cela peut effrayer le requin et le rendre agressif. Le requin s’intéresse plus à un plongeur isolé ; toujours plonger à minimum 2 personnes. Rester en petits groupes et éviter les grands rassemblements de plongeurs sous l’eau.
. Ne pas le perdre de vue, ne pas lui tourner le dos, suivre ses mouvements, et rester prudent après son départ.
. Se débarrasser le plus vite possible des poissons fraîchement chassés avec son fusil, et éviter de les porter à la ceinture
. Si le requin devient nerveux (mouvements décousus, saccadés et agités, nageoires dorsales dirigées vers le bas, changement de direction brusque, tension musculaire en augmentation, mouvement nerveux de la queue), sortir de l’eau.
. Pour sortir de l’eau : nager lentement, toujours en ayant le requin à l’œil, jusqu’au bateau ou jusqu’à terre ; éviter de nager de longuement en surface. Quitter l’eau promptement, mais sans urgence.
. Si impossibilité de quitter rapidement l’eau en présence d’un requin nerveux : augmenter la distance entre le requin et soi.
En cas de morsure de requin : sortir la personne de l’eau, avertir les secours, et évaluer la gravité de l’accident ; cf chapitre des urgences (faire un garrot en cas d’hémorragie, réanimation si la victime s’est noyée).
Autres poissons dangereux des eaux chaudes : Barracudas*, poissons chirurgien* (attention en les manipulant : chaque côté de leur queue est coupante comme un scalpel), aiguillettes* (si elles sont grandes, leur rostre est capable d’embrocher quelqu’un lors d’un saut hors de l’eau, pendant une pêche nocturne dans le Pacifique), murènes* (morsures dangereuses et venimeuses, neurotoxiques ; même traitement que pour la piqûre de raie, en rajoutant un traitement antibiotique. Si on les chasse, nettoyer son harpon ou son couteau après).
Poissons dangereux des eaux froides : Torpilles* (décharges électriques de 300-400V), rascasses et vives*, (vives: venin délivré quand on marche sur le poisson, en Atlantique et Méditerranée : douleur intense, œdème, nécrose*, malaise, vertiges, essoufflement et convulsions. Traitement : C’est une urgence. Même traitement que pour la piqûre de raie. Si pas d’eau chaude disponible, approcher l’extrémité d’une cigarette allumée vers la lésion).
Sites à consulter :
- Accidents en mer et comment agir : http://chassesousmarine.free.fr/sauvetage_index.htm
- Et aussi : techniques de chasse sous-marine en fonction des divers poissons marins : http://www.chasse-sous-marine.com/magazine/poisson/index.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
PLONGÉE SOUS-MARINE
(Plongée en apnée, manœuvre de Valsalva, otite externe, plongée en bouteille)
Plongée en apnée :
La plongée en palmes-masque-tuba semble sans danger. Mais les risques existent, dont le principal est la perte de connaissance. Si les symptômes d’évanouissement ne sont pas ressentis à temps, il peut y avoir noyade. Causes principales d’une syncope:
- hyperventilation avant de plonger
- tuba mal adapté (laissant entrer trop ou pas assez d’air)
- apnées cumulées sans pauses suffisantes entre elles
- hydrocution (cf chapitre des urgences : la noyade)
- apnée trop profonde (la perte de connaissance survient en remontant à lasurface, à une profondeur d’environ 7 mètres)
- efforts musculaires prolongés en profondeur
- prolongation de l’apnée malgré le besoin de respirer
- remontée à la surface avec le réflexe de lever la tête vers la surface (compression des artères carotides, qui irriguent le cerveau) ; il faut garder la tête droite
- hypothermie (en restant trop longtemps dans l’eau)
- hypoglycémie* = baisse de sucre dans le sang. Peut être dû à une maladie (dont le diabète), mais aussi à trop d’exercice physique, du stress, une sous-alimentation prolongée (d’autant plus si elle est accompagnée de consommation d’alcool) ou d’autres facteurs peu clairs. Symptômes : fatigue, nervosité, troubles de la vision. Traitement: prendre des sucres rapides (coca-cola, jus de fruits, bonbon, etc.)
- facteur externe tel la piqûre d’un animal marin (cf chapitre ci-dessus). Il est préférable de plonger toujours à 2 au minimum. Attention au risque de collision avec un bateau. Prendre garde à l’accident de décompression* en cas de vol international jusqu’à 24 heures après la plongée. Informations supplémentaires :
. http://www.passionchasse.com/avecqui/avecqui.htm
. http://www.adrenaline112.org/urgences/DUrge/DPhys/Anpnee.html
Manœuvre de Valsalva* :
A pratiquer plusieurs fois en descendant vers le fond, dès que la pression augmente, pour rétablir le jeu des pressions entre l’oreille moyenne et celle de l’eau. Pincer le nez et expirer en fermant la bouche. A réaliser avant de ressentir une gêne ou une douleur de l’oreille (risque déchirure du tympan*). Ne pas pratiquer la manœuvre de Valsalva pendant la remontée (risque de barotraumatisme de l’oreille interne*, surdité, surpression pulmonaire, accident de décompression).
Otite externe : Sous un climat tropical, la surface de la peau devient poreuse avec la transpiration. Les bactéries présentes à sa surface peuvent pénétrer dans des couches plus profondes, et provoquer une inflammation au niveau de l’oreille.Tout comme les bains répétés en eau chaude, où les germes prolifèrent plus aisément. Symptômes : douleur et parfois démangeaisons de l’oreille, conduit auditif gonflé, voire écoulement séreux (liquide incolore).
Traitement de l’otite externe* : gouttes auriculaires antibiotiques et corticoïdes (pas de baignade pendant le traitement, soit 7 à 10 jours), et comprimés d’anti-inflammatoire en cas de douleur. Prévention : proscrire le coton-tige (ôte le film lipidique qui protège des bactéries et champignons) et rincer l’oreille à l’eau douce après l’immersion. Chez les plongeurs qui ont tendance à développer des otites : traitement préventif avec diverses préparations (à proscrire en cas de perforation du tympan*. 5 minuntes de bain pour chaque oreille avec ces solutions:
. gouttes d’eau vinaigrée : 3 gouttes dans chaque oreille le soir une semaine avant la plongée, et pendant toute la durée de la phase de plongée. A préparer soi-même : remplir un flacon compte-gouttes avec une moitié d’eau du robinet et une autre de vinaigre de pomme.
. ou solution de vinaigre d’alcool blanc diluée 4 à 5 fois avec de l’eau.
. ou eau oxygénée boratée (eau oxygénée 10 volumes: 100 g, acide borique:2,5 g, borate de soude: 0,5 g.)
Plongée en bouteille : Comme nous ne pratiquons pas la plongée en bouteille, nos informations seront brèves :
- Les calmants, les somnifères, et les antalgiques puissants ne sont pas compatibles avec la plongés sous-marine.
- Ne plus plonger dans les 24h précédant un trajet en avion, et exclure les séances de plongée répétitives ou très profondes dans les 36h avant le vol.
- Pour plus d’informations, cf : Les accidents de plongée* ou la plongée sous-marine*
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
EN HAUTE MONTAGNE
Nous traiterons rapidement ce chapitre. Le plus important pour prévenir le mal aigu des montagnes* est de prendre son temps pour une ascension d’un haut sommet au-delà de 3000m d’altitude. Signes : maux de tête, vertiges, nausées, vomissements, fatigue anormale, toux et essoufflement, comportement anormal. Le risque : dangereux œdèmes cérébraux et pulmonaires. Traitement : injection de corticoïdes, caisson hyperbare.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
PHARMACIE DE VOYAGE
Sur un bateau, l’idéal est d’utiliser une boîte étanche à l’eau et la lumière, et de la placer dans l’endroit le plus frais du voilier. En plus de la trousse de secours obligatoire pour bateaux naviguant au-delà de 6 milles d’un abri, il faut emporter (un professionnel de la santé vous aidera à faire le choix des traitements à avoir):
Traitements par voie orale :
. Comprimés pour désinfecter l’eau (nous utilisons de l’eau de javel consommable au besoin, mais très rarement). Médicaments contre le mal de mer (en comprimés : Nautamine*, Stugeron – pas vendu en France – ou patch de Scopolamine : Scopoderm TTS*). Traitements personnels. Anti nauséeux (Primpéran*)
. Médicaments contre la diarrhée : lopéramide (Imodium*), Carbolevure*, antisécrétoire (pour des diarrhées hydriques importantes : Tiorfan*)
. Laxatifs (Dulcolax*), suppositoires de glycérine et micro-lavements év.
. Médicaments contre la douleur : paracétamol (Dafalgan*), aspirine (Aspégic*), antispasmodique (Spasfon*), anti-inflammatoire (Advil*,Brufen*, Ibuprofène*, Kétoprofène*, Voltarène*, etc.), un fort antidouleur comme le Tramadol* ou à base de codéine (Dafalgan codéiné*)
. Traitement contre la fièvre : paracétamol (Dafalgan*). Antiacide (Riopan*, Mopral*, etc.) à associer avec la prise prolongée d’anti-inflammatoires (irritants pour l’estomac)
. Antibiotiques de plusieurs types. Traitement de 5 jours minimum. Cyclines (Doxycycline* : traite diverses maladies infectieuses), amoxicilline + acide clavulanique (Augmentin* : antibiotique à large spectre), éventuellement l’amoxycilline (Clamoxyl*, mêmes propriétés que l’Augmentin, ok pour femmes enceintes) ou la Ciprofloxacine (Ciflox*), pristinamycine (Pyostacine* : traitement contre le staphylocoque doré), acide fusidique (Fucidine* : traite diverses infections dues aux staphylocoques), ofloxacine (Oflocet* : pour certaines infections urinaires, ORL, génitales, et ostéo-articulaires), métronidazole (Flagyl* : entre autres antibiotique intestinal), quinolone (Noroxine* : antibiotique urinaire)
. Éventuellement antiparasitaire selon destination (Zentel*)
. Corticoïdes pour les chocs allergiques (Solupred*, Prednisolone*, etc.). Antiallergiques (Clarityne*, Zyrtec* etc.)
. Anxiolytique (Lexomil*, Valium*)
. Antipaludéen selon destination (nous avons de la Malarone* comme traitement d’urgence, et sinon achetons sur place le traitement adéquat).
. Vitamines pour les traversées ou les lieux isolés
Pommades et crèmes :
. Crèmes solaires à fort indice de protection, stick à lèvres.
. Pommade corticoïde, pour traiter une peau entrée en contact avec la faune ou la flore sous-marine vénéneuse (Locoïd*) ou contre les piqûres de moustiques (Diprosone*). Pommade anti-inflammatoire (Voltarène Emulgel*)
. Pommade antibiotique : Fucidine*
. Pommade cicatrisante contre les brûlures : Biafine*, Flammazine*
. Pommade antimycosique, traitement contre les champignons (en comprimé ou pommade : Pevaryl*)
. Zovirax* pour les personnes touchées par l’herpès
. Répulsifs cutanés à base de DEET en zone de malaria et/ou de dengue ( Autan*)
. Insecticide à base de permethrine pour imprégner les habits et moustiquaires
. Spirales anti-moustiques
. Moustiquaires
Traitements ORL :
. Gouttes pour les yeux : larmes artificielles, désinfectantes (Collyre bleu laiter*) et anti-inflammatoires (Indocollyre*)
. Gouttes auriculaires antibiotiques et corticoïdes (Polydexa*)
. Traitement contre le rhume
. Antiseptique buccal contre les maux de gorges (fréquents sous les Tropiques Hextril*)
Matériel de pansement :
. Désinfectants cutanés : Bétadine* ou solution incolore pour plaies superficielles (Chlorhexidine aqueuse*), eau oxygénée* (pour nettoyer des plaies qui saignent, ou pour faire adhérer un sparadrap sur une peau transpirante), év. alcool médical
. Sérum physiologique pour nettoyer une plaie ou rincer les yeux
. Tulle gras (pour les brûlures)
. Poudre coagulante
. Pince à épiler et petits ciseaux
. Compresses, pansements, bandages, sparadraps
. Fil de suture et sutures adhésives (Stéri-Strips)
Médicaments d’urgence :
. Couverture de survie
. Garrot
. Paille ou stylo bille pour trachéotomie
. Trinitrine* pour les personnes à risque de crises d’angor et/ou d’infarctus
. Valium en ampoule rectale (Stesolid* rectal) pour les épileptiques
. Ampoules pour injections intramusculaires ou sous-cutanées :
-antibiotiques béta-lactamines (Rocéphine 1g* en injection intra-musculaire 1x/j en cas d’appendicite, d’hernie étranglée, de méningite)
-injection intramusculaire de corticoïde en cas de choc allergique* en complément de l’adrénaline (Célestène 8mg*)
-adrénaline pour le traitement d’urgence du choc anaphylactique (Anahelp*: à conserver au frigo)
-anasthésique en injection sous-cutanée contre les terribles douleurs suite à une envenimation marine (Xylocaine*)
Matériel divers :
. Seringues (de 2, 5, 10 ml) et aiguilles pour la pharmacie de bord et à emporter dans des centre de soins où la stérilité est douteuse
. Thermomètre
. Rasoir
. Coton-tige
. lames stériles
. lampe de poche
. Briquet
. Gants en latex
. écharpe, bandage élastique
. Trombone (pour hématome sous l’ongle)
Voir aussi ces sites pour préparer la pharmacie:
http://www.expemag.com/technique/pharmacie-voyage.html
http://www3.chu-rouen.fr/Internet/services/sante_voyages/trousse/
Les médicaments entre parenthèses sont des exemples de traitements à utiliser, il en existe de nombreux autres. La pharmacie est à préparer de préférence avec un professionnel de la santé. Demandez à votre médecin comment prendre les traitements prescrits, à quel dosage et combien de temps selon les situations. Veiller aux interactions entre médicaments si plusieurs sont pris en même temps. Conserver les ordonnances pour éviter des problèmes en cas de fouille du bateau par un service d’immigration zélé. Lister les allergies. Conserver la note explicative de chaque médicament, avec le nom pharmacologique, pour pouvoir en racheter sans problèmes à l’étranger. Les suppositoires peuvent remplacer les comprimés en cas de vomissements, et chez l’enfant. Les dates de péremption sont à vérifier. Nous utilisons des médicaments périmés jusqu’à plusieurs mois ou plus, car nous considérons personnellement qu’ils ne seront pas dangereux, mais simplement moins efficaces. Sauf les antibiotiques en comprimés et les ampoules d’injection veineuse ou intramusculaire (car leur effet optimal est recherché).
Prévention des MST : préservatif. Éviter tout contact avec du sang ou des matières fécales ; prudence lors d’acupuncture, tatouage et piercing. En tant que suisses, notre importante franchise d’assurance maladie ne couvrait pas nos dépenses pour élaborer la pharmacie de bord. Les médicaments étaient moins chers en France, et encore moins en Espagne.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
OUVRAGES ET SITES DE REFERENCE
. Manuel de référence, au langage simple, traitant de tous les cas médicaux envisageables, des plus bénins aux plus graves : « La médecine du voyage » de Hubert Guérin et Antoine Grau, éditions Loisirs Nautiques.
. Se procurer un lexique des termes médicaux les plus courants
. Sites à consulter :
Santé et voyage :
http://www3.chu-rouen.fr/Internet/votresante/voyage/
Secourisme en région sauvage : http://www.goldiproductions.com/revenir_vivant/secourisme.html
Les gestes qui sauvent : http://www.distrimed.com/conseils/page_accueil_conseils.htm
Gestes médico-chirurgicaux en situation d’isolement: www.nzdl.org/fast-cgi-bin/library?e=d-00000-0..
---------------------------------------------------------------------------
SOURCES
. Brochures de conseils pour les voyageurs de GSV et GlaxoSmithKline AG. Sites: Wikipedia, RBM, Safetravel, CHU Rouen, Doctissimo, Vulgaris Médical,Encyclopédie Médicale de l’Internaute, Nantes Médecine Physique et Réadap-tation, Croix Rouge Française : les gestes de secours
. « La médecine de voyage » de Hubert Guérin et Antoine Grau, éditions Loisirs Nautiques
---------------------------------------------------------------------------
Un voyage en dehors des sentiers battus n’est de loin pas si contraignant au niveau santé que peut n’y paraître ce chapitre. L’essentiel réside en des gestes préventifs qui deviennent rapidement des automatismes. En cas de doutes pour n’importe quel symptôme, ou dès que la situation paraît grave, se rendre dans un centre de soins.
BON VOYAGE !
---------------------------------------------------------------------------
Retour à la page d'accueil
anottour 15 mars
Bonjour à vous voyageurs !
Ce dossier santé est extrêmement complet, ça va servir, merci beaucoup. Nous comptons partir en juillet pour un tour d’atlantique, ma question concerne l’assurance maladie, comme vous le savez, lorsqu’on travaille en Suisse, nous n’avons pas droit à la sécurité sociale, avez-vous une assurance maladie à conseiller pour notre petite famille, c’est encore un point en suspend que nous devons éclaircir avant notre départ… Par avance merci.
Cordialement
Val et Thierry
MOHAMMED LAID 2 août
je veux savoir pourquoi chez les vielles la fracture du col de femur est tres grave se termine par la mort