Escale à HUAHINE – Chantier à RAIATEA – Escale à BORA BORA 11 juin
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2016 DANS LES ILES-SOUS-LE-VENT
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Lagon devant l’ancien site du Sofitel, île de Huahiné
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Ci-dessous nous partageons nos souvenirs de Huahiné où nous passons cinq mois début 2016, suivi de notre escale à Bora Bora après un chantier à Raiatea.
Photos de Huahiné: ICI.
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Escale à Huahiné pendant la saison des cyclones
Soixante kilomètres de route côtière, une ville principale à l’allure d’un village, des montagnes verdoyantes et arrondies s’échelonnant jusqu’à près de 700m, des plages et le lagon à l’altitude zéro. Voici Huahiné. Une île sur laquelle nous avons élu domicile durant cinq mois de la période cyclonique.
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Randonnée au Mont Tapu, 430m
Cette saison humide El Niño était annoncé très à risque ; d’après Météo France, la Polynésie avait 99% de chances de subir au moins un cyclone. Nous avions pris nos dispositions au cas où cela devait arriver, et nous pensions sérieusement perdre notre voilier.
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Cercamon environné de grains
Avec grand soulagement, aucun cyclone n’a touché la Polynésie en 2016 ; en outre les dépressions tropicales ont été peu nombreuses et modérées. Il y a eu des alternances de grosses chaleurs, où ni le jour, ni la nuit, ni la mer, ne parvenaient à se rafraîchir. Les coraux ont souffert, ont blanchi. Même en dormant dehors sur le pont il faisait encore trop chaud !
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Pluie diluvienne sur la forêt d’Hana Iti
Puis survenaient des jours voire des semaines d’averses torrentielles créant sur le territoire des inondations. Parfois accompagnées d’orages violents. La foudre dans un bruit effrayant a une nuit touché le mât du voilier voisin… Sans lui c’était nous qui la subissions. Une saison des pluies à rallonge, car en mai les pluies restaient encore inhabituellement fréquentes.
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Attention cyclone !
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Saison des cyclones : ciel envahi de nuages, mer miroir
Nous avons particulièrement aimé Huahiné, l’île réputée la plus secrète des Iles-Sous-Le-Vent. Ses paysages magnifiques, sa population tranquille et aimable, sa petite vie routinière et sereine. Mais surtout, ce sont les amitiés qui nous ont marqué.
Nous avons passé du temps à Fare, la « grande ville » au nord-ouest, où nous avions tous nos amis.
A Hana Iti, sur la côte ouest, cette magnifique plage sauvage entourée de forêt tropicale où réside à la journée Siki, que tous les navigateurs de passage connaissent.
A Avea tout au sud pour nous y réfugier en cas de mauvais temps.
Ci-dessous un petit résumé en images de nos cinq mois à Huahiné, que nos amis ont contribué à rendre inoubliables. Merci à vous !
Notre plage préférée : Hana Iti
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Siki chasse pour nous un poulpe à Hana Iti, où nous avons emmené la famille de Jean-Michel et Flora avec leurs deux filles
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Soirée polynésienne chez Inès et Don, adorable couple retraité américain
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Balade vers les marae de Maeva
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Seuls sur la plage d’Hana Iti…
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Dan, moussaillon de 4 ans
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Mouillage de rêve à Hana Iti
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Jeunes filles en fête à Haapu
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Concours de soulever de pierre, Fare
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Sauts d’enfants depuis le Pont de Maroe
Plus de photos de Huahiné sur Flickr: ICI
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Chantier à Raiatea
Après Huahiné, nous faisons escale à Raiatea pour un chantier (avec notamment soudure et antifooling au programme).
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Escale à Bora Bora
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Le soleil se lève sur l’île de Bora Bora
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Nous passons d’abord du temps au plus beau mouillage de l’île, tout au sud, au motu Taurere.
Un peu plus loin, le luxueux hôtel Le Saint Régis déploie ses bungalows sur le lagon turquoise. Face au complexe, et séparé par un petit bras de mer, il existe un autre monde. Un motu parsemé de végétation sauvage, de cabanes faites de planches et de tôles, où se déroule une vie polynésienne très simple.
C’est là qu’habite Mataio, un grand gaillard rempli de bonne humeur, qui nous invite à manger le cochon qu’il vient d’égorger pour nous. Nous nous retrouvons avec les équipages de Noé et Phénix. Au programme repas, musique, pétanque, et bonnes rigolades.
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Chez Mataio avec Noé et Phénix
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Nous retrouvons le lagon de Bora Bora aux couleurs uniques.
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A Vaitape, nous assistons à la fête des écoles.
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Nous profitons de nos amis du catamaran suisse Be and Be, avec Olivia, Pierre et leurs jumeaux Laszlo et Lewis.
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C’est l’heure de l’approvisionnement !
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Après avoir passé cinq années en Polynésie, nous pensons être prêts à partir et poursuivre notre voyage. Nous avons vécu…
Une découverte dépaysante et passionnante des îles Marquises.
Une longue halte familiale et professionnelle à Tahiti.
Une très belle découverte des Iles-Sous-Le-Vent!
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Dans quelques jours nous quittons la Polynésie. Ce fut une très belle période de notre vie, mais l’aventure nous titille, le besoin de repartir nous pousse vers l’ouest !
Cercamon est prêt, les cales sont remplies de nourriture, d’eau, de gasoil, la pharmacie est remise à jour, et le voilier a été révisé sous toutes ses coutures au chantier à Raiatea. A présent en famille, nous partons équipés d’un téléphone satellite et du système AIS (dispositif par radio VHF qui permet aux navires et aux systèmes de surveillance de trafic de connaître l’identité, le statut, la position et la route des navires se situant dans la zone de navigation).
Fin juin et les alizés tardent à bien s’établir, la houle du sud s’élève régulièrement entre 2 et 3m, et des dépressions surviennent encore fréquemment. La bonne saison de navigation a du retard. Alors nous patientons !
Nous avons étudié longuement les cartes marines et la météo pour décider de la route à suivre. Eviter la zone de convergence intertropicale au nord, et esquiver tant que possible la houle du sud issue des dépressions australes, compliquant les entrées dans les passes d’atolls. Entre deux nous choisissons de faire cap vers Wallis et Futuna en passant par l’île de Suwarrow (l’île déserte où a vécu en solitaire Tom Neale) et l’archipel des Samoa.
Excitation, impatience, quelques pointes d’inquiétudes, bonheur, ce sont plein d’émotions qui nous traversent avant ce grand départ en famille !
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Changement de programme…
Fin juin. Nous ne sommes pas partis… Et nous ne partirons pas. Nous restons en Polynésie !
Voilà comment c’est arrivé.
Mardi 28 juin, au soir. Cercamon est prêt. Une petite fenêtre météo s’ouvre enfin, nous avons décidé de partir le lendemain matin vers l’île de Suwarrow. La nourriture déborde de partout, les fruits font presque éclater le filet tant il est chargé, nous avons de l’eau douce pour plus d’un mois, le maximum de gasoil remplit le réservoir de quille, les vêtements de navigation sont prêts. Les ways points pour nous guider sont enregistrés dans le GPS, les cartes marines attendent le tracé de notre route maritime. Quelques jours auparavant, nous avons fait la sortie administrative de Polynésie auprès des gendarmes. Et ce soir, nous venons de partager un dernier repas avec nos amis sur Be and Be ; je me sens triste de les quitter.
22h. Dan dort. Avec Régis nous effectuons les ultimes préparatifs à bord, puis nous prenons une dernière tisane dans le cockpit, balayé par la fraîcheur des alizés nocturnes.
Sommes-nous prêts à partir ? La question se pose soudain, incongrue, irréelle. Toute la nuit nous parlons, imaginons différents scénarios de vie.
Et si nous ne changions rien ? Et si la vie en Polynésie nous satisfaisait pleinement ?
L’idée nous paraît révolutionnaire, car nous pensions toujours à repartir. Ce nouveau projet nous séduit, nous enchante, nous tranquillise. Le grand voyage, c’était notre histoire à deux. Devenir parents nous a changés, et instinctivement nous souhaitons plus de stabilité en famille. Nous désirons une vie douce pour l’enfance de Dan, et la Polynésie nous semble idéale. Un climat généreusement ensoleillé, une population bienveillante, un rythme tropical cool, un espace de navigation grandiose, des paysages splendides, et des îles développées juste à la bonne mesure. Nous avons de la chance de pouvoir choisir notre vie, une vie qui nous plaît.
Profondément attachés à la mer, nous gardons Cercamon comme maison. C’est pour nous un art de vie unique ! Nous allons retourner à Tahiti, nous y réinstaller, rechercher du travail, retrouver nos amis.
Mais auparavant, nous avons envie de découvrir enfin les Tuamotu, des îles dénuées de relief perdues entre ciel et mer, qui s’étalent sur un territoire immense, atolls de bout du monde, où l’on peut encore jouer aux Robinsons. L’approvisionnement conséquent que nous avons fait sera très utile car là-bas il n’y a presque rien, de minuscules épiceries, très peu d’eau, des produits frais rares. Par contre les lagons regorgent de poissons, c’est le paradis de la plongée et de la chasse sous-marine !
Nous avons toujours vécu en Polynésie avec l’idée d’en partir. Et au moment d’en partir, nous réalisons que c’est là que nous voulons vivre…
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Bora Bora, Motu Tapu
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