Trucs et astuces pour le grand voyage
Bilan pratique après trois ans de voyage
Notre expérience pratique d’une première étape de voyage autour du monde par les Tropiques, de la Suisse au Venezuela.
Mis à jour en août 2009
D’après notre article Bien partir autour du monde paru dans le magazine Nautisme Romand n°264 (août-septembre 2009), avec des rajouts de détails pratiques.
Chapitres : Préparation administrative – Autres préparatifs – Choix du bateau – Entretien d’un bateau en acier – L’achat du bateau – Equipement à bord – Electronique et énergie – Mouillage – Gréement – Moteur diesel – Autonomie en eau et gasoil – Santé – Situations d’urgence en mer – Météo – Budget – Administrations dans les pays étrangers – Cambuse – Communication – Insécurité – Les implications d’un voyage en bateau – Un couple sur un bateau – Contacts avec les populations étrangères – Les autres navigateurs – Conclusion -Annexes.
Préparation administrative
Pour des informations plus détaillées, cf le PDF ci-dessous :
Cercamon démarches administratives
Autres préparatifs
Des stages et location de voilier en mer, en plus de navigations régulières sur le lac Léman, ont été indispensables pour acquérir de l’expérience. Tout comme passer nos deux permis voile, lacustre et hauturier de type B (avec le CCS). Régis possède en outre un permis moteur et un certificat d’opérateur radiotéléphonique restreint pour l’utilisation de la VHF. Diverses lectures ont guidé nos préparatifs : des récits de navigation, les ouvrages techniques de Jimmy Cornell, le nouveau cours des Glénans. A bord se trouvent des guides de pêche, de météorologie, de médecine du voyage, de mécanique et d’électricité, de cuisine en mer et des dictionnaires de traduction.
Partir loin et longtemps, donc partir bien. Avec une bonne préparation financière pour éviter de se retrouver à sec dans une situation critique. Et avec une préparation psychologique avisée, pour passer d’une vie confortable à l’inconnu. Pour partir mais sans fuir.
Choix du bateau
Le choix d’un bateau a été semé de questionnements. La priorité étant le voyage, le voilier idéal devait s’acheter à un prix raisonnable, tout en promettant un entretien économique en temps et en finances.
Nous avons opté pour un bateau en acier, bon marché et solide, mais lourd et exigeant un combat permanent contre la rouille. L’avantage réside dans l’autonomie des réparations. Avec son propre poste à souder, ou chez les artisans du monde entier, œuvrant partout où vivent pêcheurs et militaires. Régis vient d’apprendre à souder (merci Serge!), aptitude presque indispensable sur un voilier en acier.
Entretien d’un bateau en acier
Notre projet de vie coïncide avec l’entretien optimal d’un tel bateau : y vivre à temps plein pour contrôler l’évolution de la corrosion. L’entretien de base reste la prévention pour éviter toute stagnation d’eau. Nous traitons localement le pont et les fonds tous les deux mois, et Cercamon subit un gros chantier tous les deux ans. Il faut savoir qu’un bateau demande passablement plus d’entretien qu’une maison!
Au chantier à Trinidad
Voici notre protocole de traitement contre la rouille:
1. Gratter et poncer la rouille jusqu’au maximum faisable pour retrouver l’acier « blanc ».
2. Appliquer au pinceau 1 couche d’acide phosphorique (« Rust treet » de chez Budget Marine par exemple), temps de séchage d’environ 2 heures en plein soleil et par temps sec. Renouveler avec une 2ème couche. Rincer avec de l’eau douce la fine pellicule de graisse (violette-grise) qui se sera formée sur la couche d’acide phosphorique sèche, puis dégraisser avec de l’acétone .
Ensuite, protocole classique des peintures sur acier :
3. Passage de 3 couches d’époxy bi-composant (à Chaguaramas, acheter le galon d’époxy-bi chez « Jotun » : env. 10 € le gallon en 2007), temps de séchage entre les couches environ 2-3 heures si temps sec. Dégraisser avec acétone entre toutes les couches pour assurer l’adhérence de la couche suivante.
4. Enfin pour protéger l’époxy bi-composant qui ne résiste pas aux UV : passage de 3 couches de peinture polyuréthane mono composante de la couleur choisie. Après quelques essais de la polyuréthane bi-composant, nous l’avons abandonnée car nous n’en avons pas été satisfaits, elle adhère moins bien que la mono sur l’époxy bi, forme plus rapidement des cloques et en plus est assez chère. Donc sur Cercamon, toutes les couches finales sont de la polyuréthane mono et ça va très bien. La couche de protection la plus importante est l’époxy bi (bien « pâteux » pour « étouffer » l’acier et éviter qu’il ne rouille). De plus on trouve la mono dans tous les pays comme peinture pour carrosserie de voiture.
Depuis la fin 2011, nous testons la résine époxy à la place de la peinture époxy bi-composant. Nous sommes plus satisfaits des résultats : meilleure adhérence de la résine époxy sur l’acier mis à blanc, qui en outre tient mieux dans le temps. Pas besoin d’utiliser d’acide phosphorique. Simplement ôter toute trace de rouille et mettre l’acier à blanc, puis appliquer 3 couches de résine époxy (la résine sèche assez rapidement), puis même protocole avec la peinture polyuréthane pour protéger la résine-époxy des UV.
L’achat du bateau
Notre budget nous a dirigé sur le marché de l’occasion français, vers un bateau prêt à partir et non à remettre en état. Nous avons épluché les annonces sur internet et dans les magazines de voile, écumé les salons de l’occasion, traqué les petites annonces dans divers ports. Un inventaire très précis a guidé nos visites des voiliers (cf ci-dessous). Après un premier examen, nous revenions pour un essai en mer, contrôlions les œuvres vives, et faisions analyser de l’huile moteur pour connaître son état général. Après vérification que le bateau n’était pas en hypothèque et que les taxes de francisation avaient été payées aux affaires maritimes, Cercamon est entré dans notre vie. Un quillard et monocoque de 34 pieds, âgé de 23 ans. L’aménagement intérieur nous satisfait, simple et agréable (cf photos dans Présentation du voilier Cercamon).
Inventaire :
Notre inventaire est très détaillé, mais fait pour être rempli rapidement en entourant les réponses adéquates. A la fin de la visite, le nombre de “oui” cochés permettra de définir rapidement si l’occasion est bonne ou pas. Document à télécharger : inventairevoilierenmtal.doc
Equipement à bord
Compléter l’équipement de Cercamon s’est fait en Europe. Les produits sont moins chers et plus variés que ceux sur la route du voyage, et les shipchandlers sur internet souvent plus avantageux. Privilégiant la qualité du matériel sur son prix, nous avons été récompensés par sa résistance.
A l’image des bateaux de Moitessier, et face à l’agressivité de l’univers marin, Cercamon est équipé simplement pour éviter la multiplication des risques de pannes. Peu de matériel équivaut à un maximum d’autonomie lors des réparations diverses, évitant stress et dépenses superflues. Une boîte à outils complète et de bonne qualité nous est indispensable à bord, ainsi que quelques machines électriques (disqueuse, ponceuse et perceuse).
Observer régulièrement le bateau dans sa globalité comme dans ses moindres détails permet la prévention des casses et pannes. Situations qui en navigation deviennent rapidement critiques. Pour la même raison, nous ne naviguons jamais surtoilés. Nous veillons à l’étanchéité du presse-étoupe qui a déjà dû être changé à plusieurs reprises, certainement à cause des vibrations du long arbre d’hélice, car le moteur est positionné au centre du voilier.
Electronique et énergie
L’électronique de bord est dépouillée, mais suffisante : un GPS fixe, deux portables par sécurité, et un sondeur. Le compas électronique, tombé en panne, a été remplacé par un magnétique. Les cartes papier ont été récoltées avant de partir (merci la famille Falcy !) ou photocopiées en cours de route, prêtées par des plaisanciers. L’ordinateur portable sert d’avantage aux loisirs qu’à la navigation. Le logiciel Maxsea est relié à une antenne GPS. Les feux de route sont des LED. Il y a un radar à bord, mais par souci d’économie d’énergie, nous préférons les veilles visuelles ; nous nous relayons 24h/24. Celui de quart porte toujours un harnais si l’autre dort, équipement que nous revêtons systématiquement tous les 2 la nuit ou par gros temps. Un petit pilote automatique (Raymarine 2000) à faible consommation est fixé sur la barre franche. Le voilier est bien équilibré, et sauf par mer courte et hachée, le pilote est très efficace. Tellement que nous en possédons deux similaires en réserve et avons abandonné l’idée d’un régulateur d’allure.
Notre fidèle et précieux pilote automatique
Deux panneaux solaires de 85W et une éolienne Air Marine alimentent directement trois batteries de 105 Ah, une pour le moteur et deux de servitude. L’énergie solaire et aérienne forment un très bon couple. Les panneaux donnent encore plus de leur puissance en alimentant les batteries directement, sans passer par le régulateur, par un système de shunt que l’on enclenche ou stoppe selon le besoin. Il n’est ainsi plus nécessaire de faire fonctionner le moteur pour recharger les batteries.
Nous n’avons plus de génératrice à bord (les deux précédentes sont tombées en panne). Elle ne nous servait que sporadiquement, pour des travaux sur le bateau nécessitant le recours à des outils électriques. Depuis, nous nous rendons à des ateliers à terre, il en existe partout à travers le monde.
Mouillage
Peu de ports, des mouillages fréquents, c’est là que nous avons investi. Pour un voilier d’environ 7 tonnes, le mouillage principal se compose de 70m de chaîne de 10mm avec une ancre CQR de 45 livres, suffisant pour ancrer jusqu’à 15m de fond. Le deuxième mouillage (une CQR du même poids avec 30m de chaîne de 10mm + 50m de cordage de 22mm) nous a servi à plusieurs reprises en empennelant. Le troisième (une ancre Britany avec 20m de chaîne de 8mm + 40m de cordage de 22mm) encore jamais. Notre bateau possède uniquement un guindeau manuel.
Cercamon déploie toujours un maximum de chaîne, indépendamment du vent, objet de plaisanterie avec certains navigateurs. L’origine de cette « manie » remonte à Collioure. Le bateau s’est échappé tout seul du mouillage pour s’en aller en mer la nuit, pendant notre profond sommeil. Nous n’avions pas mouillé assez de chaîne : il s’agissait de notre premier ancrage avec Cercamon. Nous mouillons depuis au minimum sept fois la hauteur d’eau. Depuis, il est extrêmement rare que le bateau dérape, même si le vent souffle violemment.
Gréement
Les embouts Sta-Lok représentent une alternative intéressante au sertissage des haubans. Ils permettent une réparation de torons cassés en toute indépendance, n’importe où, sans coucher le mât. Les embouts se trouvent chez tout shipchandler bien achalandé, en tous cas autour de l’Atlantique. Plus chers qu’un sertissage, ils sont aussi plus fiables. Cf notre document à télécharger: emboutsstalok.pdf
Aux Canaries, Régis, a effectué un contrôle en haut du mât et a remarqué à temps le dessertissage de deux de nos bas-haubans. Heureusement, car la traversée suivante jusqu’au Cap Vert allait nous faire rencontrer une mer croisée, passablement de vent, et nous faire vivre un bel empannage, où nous aurions risqué de perdre le mât.
Cercamon pèse environ 7 tonnes, et les surfaces cumulées de la grand voile et du génois doivent approcher les 70m2. Il y a possibilité de prendre 3 ris dans la grand-voile. Le mât mesure 12,50m, et est équipé d’échelons extrêmement pratiques ainsi que de balcons de mât. Notre voilier est peu rapide, ce qui ne nous pose pas de problèmes. Nous avançons en moyenne à 4,6 nœuds, avec des pointes maximales de 7 nœuds. Grâce à la petite taille de Cercamon, chacun peut le manœuvrer seul au besoin.
Moteur diesel
Novice en mécanique, Régis s’est formé avec des cours de diesel pris en Suisse, mais surtout en entretenant régulièrement le Volvo Penta 2003 28CV (de 1995). Au fil des pannes, il est devenu de plus en plus autonome. Un avantage car une intervention à l’étranger est souvent plus complexe. Notre consommation actuelle de gasoil est très correcte : 1,5l/h.
Autonomie en eau et gasoil
Dès les portes de l’Europe franchies, des bidons deviennent utiles pour s’approvisionner en eau et carburant dans les nombreux mouillages dépourvus de port. Dans la quille sont entreposés 250 litres de gasoil. Les réservoirs souples contiennent 250 litres d’eau. S’y rajoutent 250 litres supplémentaires dans des jerricanes de 25 litres, système également utile pour récupérer l’eau de pluie depuis le taud. Nous avons rarement eu besoin de désinfecter l’eau cherchée à terre. Un dessalinisateur est superflu, l’eau douce étant soigneusement économisée. Elle ne sert qu’à la boisson, et depuis le début, nous utilisons l’eau de mer pour la vaisselle et la toilette (pas de douche à bord).
Santé
Les mois précédent le départ, nous avons suivi les conseils vaccinaux du Centre de Vaccination et Médecine des Voyages au CHUV (CHU vaudois à Lausanne), en fonction des destinations prévues. Notre trousse de pharmacie est très complète, basée sur nos connaissances infirmières mais aussi sur un excellent guide de médecine du voyage (cf rubrique Santé et voyage).
Pas d’assurance maladie, mais nous cotisons à la Rega. L’assistance mondiale de rapatriement nous est utile en cas de soins insuffisants dans un pays. De retour en Suisse, selon la LAMal une caisse maladie doit prendre le relais de la suite des traitements (notion peu connue). Cf le PDF concernant la loi sur l’assurance-maladie (LAMal), pages 17 et 18 : Le secteur suisse de la santé. En général, la majorité des pays pratiquent des soins d’urgence gratuitement. Notre assurance accident est comprise dans le contrat de la Murette (assurance suisse).
Un seul accident répertorié jusqu’à maintenant, la chute de Régis du bateau en 2005 dans un mouillage très rouleur, où en tombant par dessus bord, sa mâchoire est venue frapper contre le rail de fargue : fissure de la mâchoire – quelques dents cassées – plaie au menton nécessitant des points de suture. Excellente prise en charge au petit hôpital de Formentera aux Baléares.
Situations d’urgence en mer
A l’arrière de Cercamon trône un gros bidon étanche contenant du matériel utile à une survie dynamique. Il contient : nourriture, médicaments, matériel de navigation, vêtements chauds contre l’hypothermie, matériel de pêche, divertissements, matériel pour récupérer l’eau de pluie. Nous le larguerions si le bateau coule, en plus du radeau obligatoire et de jerricanes d’eau douce, et nous déclencherions la balise de détresse COSPAS SARSAT. Pas de téléphone satellite à bord, encore trop cher. A la table à cartes sont épinglées diverses fiches d’actions d’urgence pour éviter toute panique : homme à la mer, matériel supplémentaire à emporter si l’éventuel naufrage nous en laisse le temps, message VHF à prononcer selon le type d’urgence, complication météo, cyclone par exemple. Averti avant chaque grande traversée, notre personne de référence en Suisse donne l’alerte auprès du CROSS sans nouvelles de notre part à partir d’une date d’échéance.
Météo
A l’escale avant de naviguer, plusieurs sites internet nous offrent d’excellentes prévisions météo, ainsi que les bulletins de RFI pour l’Atlantique sur la BLU réceptrice. En mer, nous recevons des fax météo en branchant la BLU sur l’ordinateur (avec le logiciel JVComm32). Le risque de se faire surprendre par une mauvaise météo devient faible.
Budget
La préparation financière du projet s’est faite sur six ans, en travaillant tous deux à plein temps comme infirmiers. N’étant pas rentiers, nous effectuons une croisière par étapes, soit en travaillant à l’escale, soit en Suisse. Une solution que nous avons privilégiée jusqu’à lors, les vols de retour étant peu onéreux. Le métier d’infirmier se révèle idéal pour voyager, l’embauche se fait rapidement, avec souplesse, et presque partout.
Nous gérons nos comptes bancaires par internet. A l’étranger, les retraits s’effectuent par carte de crédit ou Maestro. En cas de problème nous irions à la Western Union, omniprésente. Le cas du Venezuela est différent ; les banques sont souvent corrompues. Nous avions retiré des devises en euros et dollars aux Antilles que nous changions sur place.
Certains navigateurs nous ont appris l’art de la récup. Fouiller dans les poubelles des chantiers et dans les déchets que la mer ramène à terre, s’arrêter pour une vis qui traîne par terre, etc. On peut trouver des trésors tout en s’amusant beaucoup, et ainsi réaliser certaines économies ! Car de nos jours, seul le vent est gratuit dans l’univers de la plaisance.
Ayant lu et entendu l’expérience d’autres navigateurs avant de partir, nous pensions illusoirement pouvoir vivre comme des robinsons en bateau. Mais ces témoignages dataient des années 60 à 80, et ne sont plus transposables à l’époque d’aujourd’hui, même si la mer, elle, n’a pas changé.
En trois ans de voyage, voici notre budget moyen mensuel :
Types de dépenses |
Dépenses en pourcentage sur le budget total |
Approvisionnement
|
24,6% |
Sorties à terre (déplacements, restaurants, musées, etc.)
|
22,4% |
Divers (matériel informatique et photo, vêtements, lessives, matériel de pêche, cartes marines et guides nautiques, etc.)
|
16,8% |
Assurances etc. (cartes bancaires, caisse retraite, assurance rapatriement,assurance multirisques pour le bateau, taxe de francisation)
|
16% |
Bateau : frais d’entretien généraux
|
10,3% |
Consommables (carburant, eau, gaz)
|
3,5% |
Ports et formalités
|
3,2% |
Communications
|
1,8% |
Santé (achats de médicaments, vaccins, etc.)
|
1,6% |
Nous calculons le prix des chantiers à part.
Si vous désirez plus de détails en chiffres sur notre budget, veuillez nous adresser votre demande par e-mail.
Administrations dans les pays étrangers
Les entrées et sorties dans les différents pays sont simples en Europe, plus compliquées après. Mais aisées en usant de patience, de respect, et en connaissant un minimum la langue, effort également apprécié des indigènes. L’anglais et l’espagnol sont très utiles. Un passage aux douanes et à l’immigration est exigé, parfois à des bureaux supplémentaires comme au Brésil. La proposition d’alcool et de tabac est bienvenue au Venezuela, où les militaires montent régulièrement à bord.
Cambuse
Tout recoin autour de l’Atlantique possède son supermarché, centre commercial gigantesque ou épicerie dégarnie grouillante d’insectes. La prévention de leur envahissement à bord est essentielle ! Celle des cafards se fait en désinfectant fruits, légumes et œufs à l’eau de javel diluée, en ne ramenant aucun carton à bord, et si possible en retirant les étiquettes des boîtes de conserve. Les marchés sont un lieu de vie et une excellente source d’approvisionnement. Divers pays manquent de certaines denrées, dans d’autres la vie est chère. Nous prévoyons alors d’y entrer les cales pleines de produits avantageux, issus de la précédente escale. La composition des menus se fait en fonction des produits disponibles. En certains lieux, comme au Cap Vert, il était difficile de trouver fruits et légumes. Par contre au Brésil, ça a été l’orgie.
Notre alimentation de base est similaire à celle d’Europe, mariée à des ingrédients exotiques. Selon les lieux le quotidien s’enrichit grâce à la chasse sous-marine, la cueillette de coquillages, la pêche à la traîne. Pas de frigo à bord, mais des astuces puisées dans des livres de voyage pour la conservation des produits frais (par exemple retourner les œufs tous les 3-4 jours, conserver fruits et légumes dans un filet, etc.). Mais en général, tout doit être consommé assez rapidement. La cocotte minute sert à la réalisation de conserves de poisson et pour cuisiner par gros temps. Un bon stock de boîtes hermétiques est indispensable pour la conservation des denrées (contre l’humidité/moisissure et les divers insectes). Nous remplaçons ou rechargeons nos deux bombonnes de gaz de 13 kg au fil des escales. Selon les pays, il faut changer d’embout ou carrément de bouteille.
Lessive : Dans pratiquement tous les pays on trouve des lessiveries, self service ou non ; le linge est parfois lavé à la main.
Communication
Internet se trouve partout dans le monde, parfois en Wi Fi. L’une des premières questions lorsque des voyageurs se rencontrent est : « où est le cyber café du coin ? » Ce précieux outil permet outre la communication régulière avec les proches les gestions administrative et bancaire. Déçus par le système de poste restante, nous préférons attendre une visite européenne à bord pour nous ramener du matériel spécifique ou des nouvelles cartes bancaires.
Insécurité
Dès la frontière de l’Europe dépassée, les risques d’insécurité augmentent, notamment les vols. L’objet le plus vulnérable du plaisancier est son annexe. C’est ce que nous avons réalisé dès Gibraltar ; on nous y a volé la nourrice du hord bord, et si nous n’étions pas revenus à temps, annexe et moteur auraient également disparu. Depuis notre dinghy est dépouillé, souvent nous ramons pour le laisser à terre sans moteur, donc moins attrayant, et le cadenassons systématiquement. Cercamon est fermé en notre absence et le pont est élagué de tout objet de convoitise. Au Venezuela, nous avons parfois dormi enfermés la nuit, régulièrement navigué en flottille et jamais mouillé seuls.
En cas de braquage, nous avons élaboré une fausse boîte à bijoux vaguement cachée contenant bijoux étincelants mais de pacotille, argent sans valeur, cartes de crédit périmées. Au Brésil elle a démontré son efficacité. Pendant notre absence, Cercamon a été braqué au mouillage de São Luís : vol de quelque matériel à bord, mais dégâts limités. Les voleurs, pressés, n’ont pas eu le temps de trouver nos valeurs cachées et dispersées en divers endroits du bateau. Mais ils se sont acharnés sur cette fausse boîte à bijoux ! A terre nous n’exhibons aucun signe extérieur de richesse. Des sites spécialisés, des guides de voyage ou les discussions entre navigateurs nous apprennent les lieux à risques. Ces précautions d’usage deviennent systématiques sans entraver le plaisir du voyage.
Insécurité au Venezuela : notre expérience de 5 mois en 2008 (extrait de notre article dans Nautisme Romand n°263).
Le Venezuela est sur la route logique d’un tour du monde, et le lieu idéal après les Antilles pour passer la saison cyclonique : zone de navigation moins fréquentée, coût de la vie moindre, contacts aisés avec la population, paysages et fonds sous-marins splendides.
Nous avons pris plusieurs mesures de sécurité pour passer la meilleure escale possible dans un pays connu pour la piraterie, qui touche les indigènes comme les étrangers :
. Navigation en flottille, en restant en contact VHF
. Eviter les navigations de nuit, et sinon tous feux de route éteints, en assurant une veille permanente. Car les pêcheurs ne sont pas ou peu éclairés, et leurs filets nombreux.
. Dormir enfermés dans certains mouillages, principalement près des grandes villes.
. Lieux à risques : se référer à la carte de piraterie du site vénézuélien ONSA, remise à jour en fonction des attaques : http://www.onsa.org.ve/securite.shtml#. Sur notre parcours, les îles du nord étaient quasiment sans risques, sauf un cas isolé début 2008 aux Testigos : attaque de plaisancier par des pirates étrangers à l’archipel. Nous avons redoublé de prudence à Margarita et aux îles autour : Coche et Cubagua, et sur tout le littoral continental nord, de Paria à Puerto Cabello, à l’exception du fond du Golfe de Cariaco. Nous ne connaissons pas la côte nord-ouest du pays, mais la route classique l’évite pour passer vers les îles Bonaire, Curaçao et Aruba.
. Le cas de Margarita : mouillages déconseillés tout autour de l’île, excepté Porlamar et Juangriego, à considérer avec prudence. Les braquages des voiliers restent réguliers à Porlamar, un passage obligé pour réaliser l’entrée ou la sortie administrative du pays. C’est aussi la première île en venant des Antilles où l’on peut changer des devises en bolivars : les transactions se déroulent souvent au mouillage ou à proximité, et représentent un facteur de risque supplémentaire. La grande concentration de voiliers attire des convoitises, dans un pays où les disparités sociales sont énormes, et l’ancrage se trouve juste sur le passage des pêcheurs pour partir en mer.
. Les braquages : Les pirates agissent souvent le soir ou la nuit au mouillage, beaucoup plus rarement en navigation. Ils abordent le voilier convoité en barque, et menacent généralement l’équipage avec une arme à feu. N’opposer aucune résistance dès que les pirates sont montés à bord. Pas de violence physique à priori si on reste passif. D’autres vols surviennent pendant la journée en l’absence des propriétaires.
. Pour éviter de constituer une cible, nous n’avons jamais été le seul bateau au mouillage, Cercamon n’affiche pas de signes extérieurs d’aisance, pas de mouillages devant une marina (autour sont souvent regroupés des bidonvilles), nous ne sommes pas restés longtemps dans un même endroit pour éviter l’analyse de nos habitudes, l’annexe est toujours cadenassée sur le rivage et remontée à bord la nuit. Nous disposons d’un Gomme Cogne, un pistolet de détresse avec au choix des cartouches de détresse ou de chevrotines en plastique qui peuvent tuer à cinq mètres, ou en tous cas blesser sérieusement. C’est un dispositif que nous utiliserions uniquement pour repousser à distance un bateau suspect
. Réaction des autorités vénézuéliennes : indifférence à la piraterie. Leur faible salaire engendre la corruption.
En cinq mois, nous avons eu six échos de vols, et d’un braquage avec meurtre (au mouillage devant une marina près de Caracas). En nous entourant d’un maximum de sécurité, en adoptant un comportement de prudence constant, en particulier dans les grandes localités – au mouillage comme en ville – nous n’avons jamais été inquiétés par des pirates. Si c’était à refaire, nous nous serions rendus encore plus rapidement au Venezuela. Un pays merveilleux à découvrir, une escale magique.
Les implications d’un voyage en bateau
Le voyage devient un mariage intime avec la mer, élément omniprésent qu’il faut aimer et respecter dans tous ses états : lagons idylliques, mais aussi traversées difficiles, ou nuits colériques au mouillage, privés de sommeil pour veiller sur l’ancrage. Heureusement, aucun de nous deux n’a le mal de mer.
Un tour du monde à la voile offre une certaine vision du monde : celle des littoraux et des îles. La découverte de l’intérieur d’une terre devient rapidement compliquée en bateau. Où le laisser, à quel prix, sera-t-il en sécurité ? Dans notre choix de vie en mer, nous partons rarement en expédition terrestre prolongée. Sauf en cas d’intérêt particulier ou si la vie du pays est abordable.
Notre itinéraire, assez précis, reste toutefois malléable. Nous avons toujours souhaité voyager sous les Tropiques, où nous jugeons la navigation plus aisée, et où nous jouissons des plaisirs aquatiques qui nous sont chers. Même si ces zones sont parfois synonymes de moustiques et autres insectes, de chaleurs étouffantes, de lieux plus fréquentés et plus onéreux.
Le trajet est préparé d’avance pour éviter l’arrivée en saison des pluies, connaître le climat politique, etc. Si les vastes temps passés à l’escale permettent de nous imprégner des ambiances et des particularités de chaque pays, l’envie de découvrir ce que recèle l’horizon nous pousse toujours en avant.
Difficile de savoir avant de partir si un grand voyage sur la mer, élément inconnu, nous séduirait. Surtout en ne connaissant que les lacs helvétiques, la mer côtière en France, et des tas de récits d’autres navigateurs. Prendre le risque de changer de vie a été le cap le plus difficile du projet et de tout le voyage. Mais une fois immergés dans cette vie, nous nous demandons pourquoi nous ne sommes pas encore partis plus tôt!
Les premiers temps, nous nous sommes sentis un peu déboussolés de sortir de la société. S’échapper d’un cocon confortable, d’un monde bourré de directives implicites, d’un rôle professionnel et social. Se réapproprier un temps qui à terre se compte, ne plus avoir besoin d’être performant et rentable. Développement d’un sentiment nouveau qui s’appelle liberté. Faire marche arrière semble devenir de plus en plus difficile…
Le temps libre s’apprivoise rapidement, ne laissant guère place à l’ennui. Si nous partageons énormément de loisirs en commun (randonnées, plongée en apnée, natation, rencontres, lecture), chacun a aussi ses occupations propres, ce qui est essentiel sur un petit espace. Régis aime contempler l’univers qui l’entoure, bricoler et pêcher. De mon côté, l’écriture et la photo me passionnent. Le système d’échange de livres entre navigateurs, à l’Alliance française ou dans les ports, est intéressant.
L’avantage du voilier est de promener sa maison avec soi. Un facteur qui peut expliquer la longueur de certains voyages en bateau.
Un couple sur un bateau
La vie en couple 24h/24 sur un petit espace est un plus lorsque la relation devient complicité, confiance, égard et entraide. Dans la vie terrienne, nous passions déjà le maximum de temps ensemble, mais nous n’imaginions pas que le bateau allait renforcer de manière beaucoup plus aigüe cette connaissance l’un de l’autre, dans un univers où au début aucun des deux n’avait ses marques. Si la première année a connu parfois quelques tensions, nous avons fini pas trouver une harmonie de couple, peut-être même de manière plus épanouie qu’avant. Ni l’un ni l’autre n’avons un caractère colérique, nous avons l’habitude de parler des problèmes dès qu’ils se posent ; il vaut mieux les résoudre au plus vite sur un espace réduit ! Nous avons appris que la fatigue est propice à l’énervement, et nous tentons de nous organiser au mieux pour récupérer des quarts en navigation. En cas de mauvaise météo ou de situation difficile, malgré le stress, chacun y met du sien pour nous en sortir au mieux et au plus vite.
Contacts avec les populations étrangères
Etant dans la peau d’invités dans un pays étranger, notre savoir-être est basé sur le respect de l’autre. Notre passage se fait discret, l’inconnu peut facilement devenir une cible en cas de problème. Les contacts sont amicaux avec la majorité des indigènes, emprunts de chaleur et de générosité.
Le voyage nous amène à court ou moyen terme à la confrontation avec la pauvreté. Au Cap Vert, nous avons laissé un paquet de médicaments dans un dispensaire, récoltés dans un hôpital universitaire suisse. Dans d’autres villages du pays, nous avons distribué cahiers, stylos, t-shirts et casquettes publicitaires. Nous ne sommes membres d’aucune association, nous faisons simplement de l’humanitaire devant notre porte, en fonction des gens et des situations que nous croisons. Le troc et le marchandage ont souvent cours hors d’Europe, un système qui évite le don d’argent et qui vise à favoriser une relation d’égal à égal. Parfois un lien particulier se créé avec des personnes qui nous marquent. Alors que nous les sentons dans le besoin et qu’elles ne réclament rien, nous leur laissons une enveloppe en fonction de notre budget.
Les autres navigateurs
La communauté des navigateurs, présente dans tout port ou mouillage, offre une grande richesse de contacts et une précieuse solidarité.
C’est en compagnie des plaisanciers que nous apprenons toujours une foule de détails sur les escales. Mais prudence avec les « radios-ponton » qui circulent si rapidement. L’un des meilleurs exemples concrets a été lorsque nous nous sommes retrouvés aux premières loges avec l’histoire du trimaran « Intermezzo » en Algarve, dont le skipper français avait été assassiné par deux équipiers de la même nationalité qu’il venait d’embarquer, et socialement inadéquats. Le fait divers s’est transformé plus loin en histoire de piraterie au large des côtes du Portugal ! Nous préférons nous rendre compte des choses par nous-mêmes, à moins que l’histoire que nous raconte la personne ne lui soit arrivée personellement, ou encore à ses amis proches.
Conclusion
Les préparatifs du projet et l’entretien du voilier nous ont périodiquement paru laborieux. Mais les cadeaux d’une telle aventure les surpassent largement. Une vie intense faite de nomadisme, de liberté, de découverte du monde, des autres, et de soi-même. La mer et le voyage nous ont déjà grandis, rendu plus humbles et ouverts. Une existence bien plus riche que nous ne l’aurions imaginée, qui nous donne l’impression de vraiment vivre. Il fallait oser faire de notre rêve une réalité.
ANNEXES
Nos sites de référence
Divers :
Compass : http://www.compass24.ch/web/catalog/shop?lang=fr_FR
Leesail : http://www.leesails.com/
Kit d’analyse d’huile moteur chez Vernolab :
http://www.vernolab.sgs.com/fr/particuliers_vernolab
Embouts Sta-Lock (en anglais): http://www.seafarer-research-center.com/diyrigging.htm : Do-it-yourself rigging. (Comment monter des embouts Sta-Lock sur des haubans)
Site de conversion et unités marines : http://www.annoncesbateau.com/services_conversion.php
Sites instructifs de voyages en mer :
Banik : http://www.banik.org.
Voilelec : http://www.voilelec.com/pages/index.php
Etoile de lune : http://s121758490.onlinehome.fr/etoiledelune/index.html
Les forums de Sail the world : http://www.stw.fr et Hisse et oh : http://www.hisse-et-oh.com.
Nos sites météo :
Winfinder : http://www.windfinder.com/forecasts/. Cliquer sur « Prévisions : carte des prévisions ». Sélectionner la zone géographique voulue. Cliquer sur « animation ».
Weatheronline : http://www.weatheronline.co.uk. Cliquer sur « Sport : sailing ». Sélectionner le pays désiré.
Fnmoc : https://www.fnmoc.navy.mil. Cliquer sur Meteorology : WXMAP.
Cf l’excellente page météo du site d’Etoile de lune
Notre bibliothèque de bord :
Route de grande croisière de Jimmy Cornell
Escales de grande croisière de Jimmy Cornell (réactualisation disponible sur internet : http://www.noonsite.com/Countries)
Objectif grande croisière de Jimmy Cornell
La navigation par gros temps d’Adlard Coles et Peter Bruce
Voile, mers lointaines, îles et lagons de Bernard Moitessier
Mettre les voiles avec Antoine
Naufragé volontaire d’Alain Bombard
Code Vagnon de la pêche en mer à bord d’un bateau
Et vogue la cambuse de Michèle Meffre
La Médecine du Voyage de Hubert Guérin et Antoine Grau
Guides sur la faune et la flore du site http://www.delachauxetniestle.com/ (monde aquatique, plantes tropicales, oiseaux de mer, etc.)
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HERVE 14 septembre
Bonjour,
Quel joli récit! Merci de nous faire partager vos découvertes et de nous faire vivre et ressentir certains instants uniques. Mon projet – en solitaire – est identique au vôtre.
Encore quelques mois à patienter toutefois: Ahhh l’argent!…
Bon courage et bon vent à tous les deux. N’arrêtez surtout pas ce journal de bord: Il sert à beaucoup de terriens rêveurs ou biens sur le point de se lancer.
Amicalement.
Hervé
Laura et Corentin 27 septembre
Bonjour les voyageurs,
Toutes nos félicitations pour ce blog qui nous permet de rêver par procuration,
On s’y croirait même parfois!
Bises à tous les deux,
Laura et Corentin
Gège 2 octobre
Salut les navigateurs,
J’suis sur votre site depuis cet après midi et je dois dire qu’il est vraiment super! Le mot est faible car j’ai plus du tout envie de bosser…
C’est là qu’on réalise à la lecture de vos récit la vie bien vide qu’on mêne à Panam!!!
Bref ça donne envie d’en faire autant………………..
Continuez à nous faire rêver,
Bises à vous deux,
Gège
Elise 24 octobre
Bonjour à vous,
En lisant votre belle aventure, je retrouve des moments qui m’ont été racontés par Delphine (ma soeur) et Lionel voyageant sur Contretemps.
Bises
Elise
Nathalie Humbert 5 avril
Salut à vous 2,
ça fait 2h que je suis sur votre site..fabuleux, magique..
Nous sommes un couple d’infirmier aussi et nous avons le projet de partir dans 3 ans. Pour l’instant nous économisons et nous nous informons (livres, récits,..) Votre site m’a tellement parlé… et m’a apporté pas mal de réponses aux questions que l’on se pose..
Serait il possible de connaître votre budget? combien avez vous acheter votre bateau ? Merci encore et bonne continuation à tous les 3
Nathalie
Charlie 10 avril
Un site qui fait rêver d’horizons lointains…
On ne se lasse pas de vous lire.
Gardez bien le cap et bon vent.
Charlie
carole et franck 14 juin
bonjours a vous je decouvre votre site qui est plutot bien fait nous sommes un couple de 30ans environs et prévoyons aussi une belle balade qui ressemble a votre parcours sur un bateau un sloop acier de 9m40 qui s’appel BRIGANTIN que l on remet en etat actuellement car il a plus de 30 ans le petit pépère alors depart prevu ds environ 3ans si tout va bien à l argent toujours le nerf de la guerre mais on a la motivation alors vous aussi continuez et bon vent a vous on vous suis du coin de l’oeil
laurent 17 août
Bravo pour votre écriture et votre retour d’expérience. Ancien navigateur de la marine nationale, à 40 ans j’ai la retraite et de quoi m’acheter un bateau, tout cela ajouté à l’envie formidable de partir comme vous vers toutes ces rencontres. Malheureusement mon épouse n’est pas encore prête, le sera-t’elle un jour ? Donc je patiente, espérant que mon infirmière de femme, comme vous, se decidera un jour…car à défaut et à force de trop patienter je partirai seul. Pour avoir pas mal bourlingué et vécu plusieurs années à la Réunion et en polynésie, je peux vous assurer que la polynésie est mythique. Même ressenti que vous au cap vert : gentillesse incroyable, bonheur et simplicité de vivre, absence de jugement, paysages paradisiaques, (langue française qui facilite les echanges)… la polynésie vous envoutera à coup sur. Elle ne s’apprécie pas sur 15 jours bien évidemment, mais après plusieurs mois, il est difficile d’en repartir tant elle parait être le lieu idéal.
La vie y est relativement chère, mais sur un voilier et en considérant que vous pourrez y travailler immédiatement si besoin était, je vous y promet encore d’énormes bonheurs. Bonne continuation à vous et qui sait à un de ces jours sur l’eau.
Laurent
bruno et noelle 2 novembre
bonjour a tous les deux.votre façon de raconter est tout simplement magic et donne envie de partir demain mais il faut etre realiste.nous avons deja notre bateau(kirk 10.90m)que nous equipons pour le grand voyage.mais comme toujours le grand inconnu est le budjet.nous lisons des recits sur les voyages mais ils reste assez souvent vague sur le budjet pourriez vous nous faire parvenir le votre en chiffre pour que nous ayons une meilleur approche de ce qui nous attend.notre bateau etant equiper dans le genre du votre.merci a vous et ne vous arretez pas ni de voyager ni de raconter ça nous permet de rapprocher la date du depart et d’etre moin inquiet
JEAN LUC ET AGNES 21 décembre
bonjour a vous deux et bravo pour votre site nous voudrions ma compagne et moi partir dans 2 ANS la question la plus importante QUEL BUDGET por demarrer ,l achat du bateau la caisse de bord ,et surtout quel budget mensuel faut il compter
pour vivre a bord tranquillement
salutations a vous deux et bon vent!!!!!
jean luc et agnés de MARSEILLE
martial 20 février
bonjours,
voutre site est super, il ma permis de révé durant de longues heures.
je suis en train d’acheté un bateau de 9 M, pour faire quelques escapade dans un premier temps, avec le réve de vivre a bord par la suite et de faire une transatlanque.
pouvez vous me donner votre budget mensuelle pour vivre?
merci et bonne continuation. peu etre a bientot sur l’eau.
matial
bibi 24 mai
Salut les tits suisse….ca y est on est de l autre cote …pour ns le canal s est bien passe …en fait a couple au depart avec sea fable et poly facet ..puis le lendemain seul ….Pour nos compatriotes ca a ete un peu moins bien surtout pour poly facet qui a du degat sur babord …chandelier arrache hublot casse et balcon plie …On attend une fenetre meteo acceptable pour demarrer sur les Perlas puis cap Galapagos .une petite halte pour carrener tranquille ..dernier avitaillement et en route pour le grand galop …si eole ns entend ….je lui parle tous les jours en direct et pour le moment il fait la sourde oreille …le vilain…On va essayer de faire un peu de charter aux marquises ou a Tahiti histoire de remplir la caisse de bord …Teou est encore la avec lares …ils viennent de creer une garderie flottante hihihihi…qqs soucis habituels de moteurs pompe et autre …bref qui ne veut pas d ennui n a pas de bateau….Amusez vs bien regalez vs bien profitez bien et ouvrez grand les yeux sur tout ce qui vs entoure … mais pour ca je vs fait confiance Hasta la vista ….les BB
katropik 15 août
Bonjour,
Tout d’abord bravo pour tout le boulot accompli à la réalisation de ce blog !
liens, infos, photos … très agréable à parcourir et instructif !
Très intéressant pour nous qui démarrons tout juste notre aventure !
Votre blog fait partie, désormais, de nos favoris … =)
Nous partons pour un grand voyage en famille, à bord de notre bateau, dans 15 jours …
Zone de nav Asie du sud Est.
bon vent,
la tribu des Bretons voyageurs,
Arnaud, Katia et leurs 4 marmailloux !
Paco 10 mars
Salut! très intéressant votre récit et plein d’informations!
Nous avons aussi un projet qui ressemble au votre, et espérons partir en 2014… Particulièrement pour les démarches administratives et le budget je voudrais s’il est possible avoir des informations plus précises car tout comme vous nous partons depuis la suisse et cela peut nous orienter…
Merci d’avance et bon vent!!
Guillemin 27 mars
Bonjour
Je viens de me régaler en lisant vos différents chapitre.Mrci à vous
Nous aussi nous préparons un voyage en méditeranée, nous avons déja le bateau un centurion 40 des chantirs vsuquiez mais j’ai du mal a établir un budget mensuel de dépenses principlement nourriture et frais de port.
Merci si vous pouvez nous aider
Bien cordialement
Gisèle et Patrick
Circum 22 mai
Très bien ce concentré d’infos utiles sur un site très agréable à parcourir. Alors un petit guide de circum-navigation illustré avec vos jolis photos ??
traitement de surface Alsace 19 octobre
Bravo pour votre site ! Très bonne initiative.
Jean Pierre Ethier 25 décembre
J’apprécie beaucoup votre site et toutes les infos et références. Christiane et moi sommes a plannifier un long voyage, notre premier car nous serons a la retraite dans deux ans. Pour le moment nous nous initions a la voile sur un Star Olympique 24 pieds. Nous aimerions connaître votre budget mensuel ou annuel quand vous voyagez. Merci
PS
Si jamais vous venez au Québec nous avons une chambre pour vous dans notre vieille ancestrale en bord de mer et il y a une marina a 10 km d’ici a St-Jean-Port-Joli.
film streaming 25 juin
bravo pour votre organisation.
windsoni 17 octobre
Bonjour et bravo pour cette belle aventure.
Nous partons pour un grand voyage également et notre pilote d’origine, qui nous sert dans la pétole quand le régulateur ne fonctionne pas, est fichu.
Nous avons vu un autre pilote mais le problème avec nos bateaux en acier, c’est le compas. Nous avons vu que vous avez un Raymarine 2000, qu’en est-il du compas intégré ? Ne devient-il pas fou près de l’acier ?
Merci d’avance pour votre réponse.
Bonne continuation à vous et à bientôt peut-être en Polynésie.
Sonia